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Mavuba : « Gagner la Coupe du monde, j’y crois ! »

Rio Mavuba

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EXCLU RMC SPORT. Invité de Luis Attaque ce mercredi, Rio Mavuba a fait part de son ambition pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. S’il espère la remporter, il met avant tout l’accent sur l’état d’esprit que devront avoir les Bleus.

Rio Mavuba, que signifie le fait de jouer une Coupe du monde au Brésil ?

C’est le plus grand évènement qu’il puisse y avoir pour un footballeur. Et encore plus au Brésil, parce que c’est le pays du football. A titre personnel, mon père a joué une Coupe du monde en 1974 (avec le Zaïre, ndlr). C’est un bel hommage de la rejouer en 2014.

Il va falloir être performant en club...

Exactement, ça va dépendre de ce que je fais avec le LOSC. Il faut qu’on fasse une grosse saison, qu’on continue, même si ça n’a pas été le week-end dernier (1-2 face à Reims). Et moi, il faut que je continue de faire de bons matchs.

Que ressentirez-vous si vous n'êtes pas sélectionné ?

De la déception, forcément. Mais depuis le début de saison, j’ai retrouvé mon meilleur niveau. Je me dis que si je continue comme ça, j’ai de grandes chances d’y aller. Il faut cravacher. J’ai consenti des efforts pour revenir à ce niveau, après la saison galère que j’ai eue. Ce n’est pas le moment de lâcher.

Emmener Lille en Ligue des champions vous aiderait...

Bien sûr. Ça montrerait qu’on a fait une bonne saison. On n’était pas attendu là. Ça prouverait que j’ai fait une bonne saison. Si le LOSC se qualifie pour la Ligue des champions, ça prouvera qu’on a tous été bons.

Un groupe est-il né face à l'Ukraine, en barrage retour (3-0) ?

On va dire que le match aller, déjà, nous a permis de prendre conscience qu’on avait beaucoup de supporters qui étaient derrière nous. Malgré tout ce qu’on dit, tout ce qu’on peut lire ou entendre. On a senti, quand on revenus d’Ukraine, qu’on avait un énorme soutien. On l’a vu pendant le match. Dès l’échauffement, avec l’ambiance, on a senti qu’il y avait un truc qui se passait.

L'effet peut-il se prolonger ?

Il faut garder cet état d’esprit et que ça nous lance jusqu’à la Coupe du monde. On est conscient qu’il y a eu des erreurs dans le passé. Il faut garder cette alchimie avec le public. Ça va passer par des sacrifices de notre part. Ils ont envie de voir une équipe qui se dépouille, qui joue bien ensemble. Ça, on est capable de le faire.

Auriez-vous le sentiment de prendre une revanche personnelle en participant à la Coupe du monde, alors que vous avez eu seulement neuf sélections en dix ans ?

Ce ne serait pas une revanche. Mais surtout une belle opportunité de faire une grande compétition. A chaque fois, j’ai fait les matchs de qualifs, j’étais dans le groupe. C’est une chance inouïe pour moi, comme pour beaucoup de joueurs. Ça peut être quelque chose de magnifique.

Le tirage (Suisse, Honduras, Equateur) donne une bonne chance de passer le premier tour...

C’est sûr qu’on n’est pas tombé dans le groupe de la mort. Mais on a suffisamment d’expérience pour se rendre compte que dans les matchs internationaux, il n’y a aucune équipe qui est facile à battre. Il faudra bien entamer, avec une victoire sur le premier match (contre le Honduras le 15 juin, ndlr). Il n’y aura rien de simple, sans faire de fausse modestie.

Que serait une bonne Coupe du monde pour l'équipe de France ?

Il ne faut pas se fixer de limites. Le minimum, ce sera de passer les poules. Je pense qu’on sera surtout jugé dans l’état d’esprit. On n’est peut-être pas la meilleure équipe du monde. Mais si on arrive à se battre ensemble pour notre pays et à bien jouer ensemble, on peut faire de belles choses.

Va-t-on gagner la Coupe du monde ?

J’y crois dur ! Oui ! On a un sélectionneur qui a la réussite avec lui (rires). La qualité, elle y est. On a de super joueurs dans ce groupe. Après, il faut de la réussite.

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La rédaction