Menaces terroristes : « Pas sûr qu’il ne se passera rien »

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De source policière, l’organisation sud-africaine au niveau de la sécurité est qualifiée de « légère ». Il y a une vraie différence de mentalité entre Européens et Sud-Africains dans ce domaine. Ici, pas d’anticipation mais des décisions prises sur le moment et dans l’affolement par plusieurs personnes, avec une hiérarchie difficilement identifiable. Selon plusieurs observateurs, l’esprit d’initiative est également très faible.
Les jours de matches par exemple, les palpations sont bien trop légères et plus « drôle » encore : pour un match à 20h30, les forces mobiles sud-africaines sont prêtes dès 8h00 du matin ! Le soir, elles sont donc déjà dans un état de fatigue avancée. En Europe, les forces mobiles n’arriveraient sur place qu’à 16h.
Autre problème rencontré : la centralisation et le dispatching de l’information. Pour faire simple, lorsque des policiers relèvent des problèmes sur le terrain (procédure d’accréditation par exemple), ils les font remonter par le biais de leur chef de police nationale (français, danois, anglais ou autres) au chef de la police sud-africaine. Mais il n’y a aucun retour ! Le lendemain, le problème est le même.
« On n’est pas sûr qu’il ne se passera rien »
En ce qui concerne les menaces terroristes, il n’y a à ce jour rien d’inquiétant. Interpol est installé à l’aéroport de Johannesburg pour « filtrer » les renseignements qu’il reçoit et contrôler les arrivées dans la capitale sud-africaine. Chaque pays participant à cette Coupe du monde est représenté à Interpol pour apporter son savoir-faire sur le terrorisme… sauf la Corée du Nord qui n’a envoyé personne.
Sur le premier tour, le match le plus sensible en termes de menaces terroristes était Etats-Unis – Angleterre. Pour l’instant pas de problème donc, mais à cause notamment de ce manque d’anticipation évoqué plus haut, « on n’est pas sûr qu’il ne se passera rien », comme le souligne un membre de la police.