Mondial 2014 : La résurrection du Maracanã

Le Maracana est (presque) prêt - -
Certes, les travaux de rénovation auront pris plus de temps que la construction de la mythique enceinte carioca, en 1950. Certes, le devis initial a été littéralement explosé (près de 431 millions d’euros, contre 288 millions prévus au départ). Mais à un an, jour pour jour, du coup d’envoi du Mondial 2014, le Maracanã newlook est officiellement ouvert. Fin prêt ? Pas tout à fait, l’extérieur du stade et le toit nécessitant quelques ajustements. Suffisamment tout de même pour avoir accueilli Brésil-Angleterre en amical (2-2), le 2 juin, et pour recevoir la Coupe des Confédérations à partir du 15.
Du bâtiment originel, seule la structure ronde a été préservée. Aux vieux bancs en béton, sur lesquels avaient pu se masser 200 000 fervents lors de la finale perdue contre l’Uruguay en 1950 (1-2), ont succédé des sièges bien plus modernes (78 838 places assises désormais). Le toit vieillissant a cédé la place à une couverture ultra-moderne. Quatre entrées indispensables ont été rajoutées (six en tout à présent), le tout dans des matériaux à la pointe de la technologie.
Place à l’avenir
Le légendaire écrin a fait peau neuve, presque intégralement, en conservant tout de même la statue du Trophée Jules-Rimet à l’entrée, célébrant les victoires planétaires de 1958 et 1962. De nostalgie, il n’est pourtant pas question du côté des Brésiliens, bien décidés à mettre le passé entre parenthèses, au moins jusqu’au 13 juillet, date de la finale. « L’ancien Maracaña ? C'est comme ton ex-petite amie ! Tu penses à elle parfois, mais tu aimes ta nouvelle copine ». La comparaison du journaliste Allan Caldas, du quotidien national O Globo, vaut ce qu’elle vaut, mais illustre bien l’état d’esprit de supporters auriverde désireux de voir s’écrire une nouvelle page de l’histoire.
« Le Maracanã est très important pour nous, enchaîne Marta, inconditionnelle de la Seleçao. Je le regarde là et je me dis : on y a perdu 1950. Il faut qu'on y gagne en 2014 ! J'espère que le Brésil ne reproduira pas la défaite honteuse de 1950. Il faut qu'on remporte le Mondial ici, dans le plus grand stade du Brésil. » Finalement, peu importe l’écrin, pourvu qu’ils aient l’ivresse…
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