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Mondial 2014 : Le Brésil n’est toujours pas prêt

Maracana

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A un an de la Coupe du monde, les stades brésiliens posent problème. Les retards dans les travaux s’accumulent et la FIFA menace de plus en plus les autorités du pays. Le rêve d’un Mondial majestueux ne doit pas tourner au cauchemar

« Je voudrais dire à mes collègues brésiliens que la Coupe du monde 2014, c’est demain, les Brésiliens pensent que c’est seulement après-demain. » En 2011, Joseph Blatter, le président de la FIFA, menaçait déjà le Brésil. A 371 jours du Mondial 2014 (12 juin – 13 juillet), le pays n’est toujours pas dans les temps. Loin de là. Alors que la nation la plus vaste d’Amérique latine sait qu’elle organisera la Coupe du monde depuis 2007, les stades sont toujours en travaux ou en cours de modernisation. Seuls le Maracana, le Fortaleza et l’Arena Pernambuco sont prêts à l’emploi sur les douze stades sélectionnés. Le 2 juin dernier, le nouveau Maracana a d’ailleurs été inauguré lors du match amical Brésil – Angleterre (2-2) devant 66 000 spectateurs. Un spectacle grandiose même si cette rencontre a bien failli ne jamais voir le jour en raison des conditions de sécurité.

Le 30 mai dernier, le gouvernement brésilien a annulé en premier lieu le match prétextant des problèmes au niveau des infrastructures après les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le pays un mois plus tôt, et qui ont notamment provoqué l’écroulement du toit de deux des stades du Mondial. Mais Rio s’est démené pour prouver que ses installations ne représentaient aucun danger. Et quelques heures plus tard, une juge locale « a révoqué la décision qui suspendait le match ». Mais ces événements ont eu le ton d’irriter un peu plus encore la FIFA, par l’intermédiaire de son secrétaire général, Jérôme Valcke.

Des stades théoriquement livrés en décembre

D’une manière générale, les rénovations ou les constructions des 12 stades choisis pour la Coupe du monde suscitent de nombreuses questions. En marge, les autorités doivent faire face à d’autres problèmes. Comme cette polémique autour d’un musée historique, construit au XIXe siècle et détruit pour laisser place à un parking en vue du prochain Mondial. Aux alentours, les habitants des lieux ont été expulsés à coup de gaz lacrymogènes, matraques et grenades. Ambiance. En résumé, le Brésil semble dépassé par les événements et se retrouvent dans l’embarras.

Même si la cérémonie d’ouverture se déroulera le 12 juin prochain, chaque mois, le ministre des Sports du Brésil (Aldo Rebelo) vient vérifier la tenue des travaux. En mars 2012, le secrétaire général de la FIFA avait précisé que le Brésil devait « se bouger » concernant l’avancement des travaux. Une situation critique. « Nous travaillons tous ensemble sans relâche et contre la montre pour faire en sorte que les équipements soient prêts », déclarait Jérôme Valcke. La date limite pour la livraison des stades de la Coupe du monde est décembre 2013 et nous ne ferons aucun compromis ». Une livraison chiffrée à 13,6 milliards d’euros et qui pourrait s’avérer plus compliquée que prévue…

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