Monteil : « Des joueurs ont pleuré »

Secrétaire général de la Fédération française de football, Henri Monteil a assisté dimanche aux événements de Knysna et le boycott de l’entraînement par les joueurs de l’équipe de France. Il est revenu, dans les colonnes de la Charente Libre, sur la gestion de l’affaire Anelka. «Rien n’aurait filtré si L’Equipe ne l’avait pas rapporté, confie-t-il. Je ne l’ai appris que samedi. Le président Jean-Pierre Escalettes était au courant la veille. Il pensait que ça ne sortirait pas. On s’est réuni avec Raymond Domenech et les membres du comité fédéral. On a demandé à Anelka de s’excuser. Son avocat a refusé des excuses publiques parce que le joueur voulait s’en prendre à L’Equipe. Alors il était normal qu’une décision soit prise. Avec l’impact médiatique, on ne pouvait pas faire autrement que de l’exclure. »

Le secrétaire général a également donné son point de vue sur le boycott des joueurs dimanche. « Cette lettre, je l’ai lue. Je pense que ce ne sont pas les joueurs qui l’ont écrite. C’était tapé à l’ordinateur et il n’y avait aucune faute d’orthographe. C’était prémédité. » Enfin, selon Henri Monteil, des joueurs se seraient ensuite entretenus avec le sélectionneur Raymond Domenech. « Ils sont allés le voir dans sa chambre. Ils pleuraient. Ils disaient regretter ce qui se passe. » Monteil s’est montré évasif sur l’identité des concernés. «Des jeunes. Je ne peux pas vous donner de noms. De toute façon les trois ou quatre leaders sont des joueurs sur le déclin, qui ne joueront plus jamais de Coupe du monde. Qui sont-ils? Je ne sais pas... Gallas, Abidal, peut-être Henry qui est ami avec Anelka.»