Müller, révélation ou déjà patron ?

Thomas Müller - -
« Thomas we love you », la banderole déployée dans le Nelson Mandela Bay de Port Elizabeth dit beaucoup de la nouvelle côte d’amour de celui qui va très certainement être élu meilleur jeune de cette coupe du Monde (il est en concurrence avec le Ghanéen André Ayew et le Mexicain Giovani Dos Santos). Ce soir, dans ce mondial, il est déjà meilleur buteur à égalité avec David Villa, Diego Forlan et Wesley Sneijder, cinq buts tous les quatre, performance remarquable pour un joueur qui a connu sa première sélection il y a trois mois. Et si l’on remonte un peu plus loin, le milieu du Bayern Munich, formé au club, est passé en à peine plus d’un an, de l'équipe réserve munichoise à cette troisième place avec la Nationalmannschaft et ce nouveau but donc contre l’Uruguay, pas son plus difficile dans cette Coupe du monde. Mais Thomas Müller ça aura aussi été durant ce mois de juin un poumon pour cette Allemagne, cavalant partout mais surtout sans perdre sa lucidité dans le jeu. On comprend mieux maintenant à quel point il a pu manquer à sa sélection mercredi dernier en demi-finale contre l’Espagne (1-0). Sa médaille autour du cou, il peut désormais attendre sereinement le verdict pour ce trophée de meilleur jeune qui, s’il l’emporte et il l’emportera, lui fera prendre, pendant un moment au moins, le même chemin qu’un certain Franz Beckenbauer récompensé en 1966