Planus, parole à la défense

Grâce à son statut de titulaire indiscutable à Bordeaux, le discret Marc Planus s’est frayé une place dans les 24 joueurs français susceptibles de participer à la Coupe du monde. Portrait d’un défenseur pas tout à fait comme les autres.

Après 255 matches en L1 avec les Girondins de Bordeaux, Marc Planus est soudainement sorti de l’ombre. Méconnu du grand public, le défenseur bordelais n’apprécie que très modérément le spectre de la médiatisation. Pourtant, depuis le 17 mai dernier, date de l’officialisation de sa convocation dans le groupe France, le joueur de 28 ans a dû s’en accommoder. Pour l’instant, il est dans la peau du 24e homme. Dans l’antichambre de la Coupe du monde…

Mais à défaut de jouer les invités de dernière minute en Bleu, Marc Planus a été l’homme-lige de Laurent Blanc au cours de cette saison 2009-2010. Fidèle parmi les fidèles, il a honoré cette année sa 9e saison consécutive sous la tunique au scapulaire. Son premier match en L1, c’était lors de la saison 2002-2003. Ce soir-là, « Marco » était entré en cours de jeu, suppléant le défenseur portugais Marco Caneira. Objectif : imiter son idole, Alain Roche, autre enfant du pays, auquel il voue une admiration toute particulière : « Alain Roche, c'est un homme extraordinaire, toujours disponible. Il a été plein de conseils pour moi, c'est vraiment le professionnel type », confie-t-il.

Labat : « Il me rappelle Cannavaro »

Dans le cœur des supporters aussi, Marc Planus rappelle Alain Roche. Même sobriété, même application dans la première relance et même sens du placement. En revanche, pour son formateur bordelais, Pierrot Labat, qui l’a connu dès l’âge de 9 ans, cette comparaison n’est pas forcément justifiée : « A l’instar de Yoann Gourcuff qui n’est pas Zidane, Planus ne peut être associé à Roche. Marc, il est lui-même. Il a le don de faire briller les autres. Cette saison, Laurent Blanc l’a libéré alors qu’il doutait de ses capacités. Lors des matches de Ligue des champions, il m’a même rappelé le Fabio Cannavaro qui évoluait à Parme il y a quelques années… »

Sur le plan du courage et de la vaillance, Planus a également des qualités à faire valoir. Sa performance contre l’OL en avril dernier en quart de finale de la Ligue des champions avait détonné. Eloigné des terrains depuis plus d’un mois à cause d’une douleur récurrente au genou, Laurent Blanc n’hésite pas à le titulariser pour ce match crucial. Ce jour-là, Pierre Mankowski et Bruno Martini, adjoints de Raymond Domenech, sont dans les tribunes. Sa capacité à assumer le rythme d’une partie aussi importante et aussi vite scellera sans doute sa convocation en Bleu. Dès lors, plus question de se cacher pour le défenseur bordelais. La lumière ne l’éblouit plus et il se verrait bien rejoindre l’Afrique du Sud en compagnie de ses nouveaux coéquipiers. D’autant plus que le forfait de dernière minute de Lassana Diarra pourrait assurer au Bordelais une place dans les 23. Le confident Pierrot Labat n’en doute pas : « Marc peut apporter beaucoup de sérénité à l’équipe de France. Et il semble que cette défense en manque cruellement. Raymond Domenech ne peut tout simplement pas se passer de lui. »

Chaque jour, Rmcsport vous présentera un Bleu vu par un proche. L’occasion de passer de l’autre côté du miroir et de découvrir la face caché de vos joueurs préférés. Dimanche : Cédric Carrasso et Steve Mandanda.

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CV

Marc Planus

Né le 7 mars 1982 à Bordeaux

Défenseur

1, 83 m – 76 kg

Clubs successifs : formé au club

A Bordeaux depuis 2001

Palmarès : Champion de France en 2009, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2007 et 2009, vainqueur du Trophée des Champions en 2008 et 2009

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