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Plus de 49,5°C ressentis: l'étude choc sur le risque de "stress thermique extrême" à la Coupe du monde 2026

Diego Lainez avec le ballon lors d'un match Canada-Mexique, à Arlington le 10 septembre 2024

Diego Lainez avec le ballon lors d'un match Canada-Mexique, à Arlington le 10 septembre 2024 - Brett Patzke-Imagn Images/Sipa USA/Icon Sport

Selon une étude scientifique, un "risque très élevé de stress thermique extrême" se présente pour la plupart des joueurs de la Coupe du monde 2026, organisée par les États-Unis, le Mexique et le Canada.

Les organismes seront mis à rude épreuve. D'après une étude publiée le 28 novembre dans la revue Scientific Reports, les footballeurs participant à la Coupe du monde 2026 feront face à un "risque très élevé de stress thermique extrême". L'alerte concerne 10 des 16 stades retenus pour la compétition prévue du 11 juin au 16 juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique.

Le risque est tout particulièrement élevé en cas de matchs l'après-midi dans les trois stades suivants: le Dallas Stadium, le Houston Stadium et l'Estadio Monterrey. La température ressentie par les joueurs pourrait y dépasser 49,5°C, avec une perte d'eau estimée à plus de 1,5 kg par heure.

Teneur réduite en oxygène à Mexico

Les auteurs de l'étude, des chercheurs polonais et allemands, ont utilisé des indices "biométéorologiques" pour estimer la température qui peut être ressentie par les joueurs en plein effort durant les matchs. Cela prend en compte à la fois la température dans l'air, le taux d'humidité, mais aussi l'activité physique, le temps passé dans l'enceinte et les vêtements portés.

"On a estimé que le stress thermique le plus élevé se produisait dans tous les stades entre 14 et 17 heures", note l'étude, en relevant une exception pour Miami, où le pic de chaleur est observé entre 11 et 12 heures.

L'étude appelle aussi à "prendre en compte" la teneur réduite en oxygène à Guadalajara (1566 mètres d'altitude) et à l'Estadio Azteca de Mexico (2240 mètres d'altitude). Ce dernier est toutefois le stade où le stress thermique sera le moins violent.

La publication de cette étude tombe au moment où la FIFA réfléchit aux dates d'organisation de la Coupe du monde 2034, promise à l'Arabie saoudite. Compte tenu des conditions climatiques en été, mais aussi des événements religieux, le tournoi pourrait bien être déplacé en janvier. Pour le Mondial 2022 au Qatar, la compétition avait été disputée en novembre-décembre pour éviter les fortes chaleurs estivales.

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport