Primes, grèves et freestyle : les petites histoires du Cameroun

Alors qu’elle entre en lice dans la Coupe du monde face au Mexique, ce vendredi à Natal (18h), la sélection camerounaise n’a pas échappé à un conflit avec sa Fédération lors de sa préparation. Une spécialité des Lions Indomptables.

Si le Cameroun est le premier africain à avoir atteint les quarts de finale d’une Coupe du monde en 1990 en Italie, les Lions Indomptables « brillent » aussi pour le sens du désordre et l’art de mal préparer une compétition aussi importante qu’un Mondial. La 20e édition au Brésil n’a pas échappé à la règle puisqu’un conflit opposant les joueurs à leur Fédération au sujet de primes a différé de près de 24 heures leur arrivée au Brésil.

Des problèmes de primes ? Un classique dans l’histoire de la sélection camerounaise. « Quand les Lions Indomptables font la grève pour les primes, c’est que le Mondial commence », indique même un dicton. Lors de leur dernière participation à une Coupe du monde, en 2002 en Corée et au Japon, les partenaires de Samuel Eto’o avaient fait grève durant cinq jours avant de s’envoler pour l’Extrême-Orient. Un voyage lui aussi fortement perturbé par l’absence d’autorisations de vols. Bilan, deux jours de plus de perdu et une future élimination dès le 1er tour.

Une préparation aux quatre coins du monde

Quand le Cameroun n’est pas sujet à des problèmes de primes ou de conflits internes mêlant luttes d’influence, politique et ego démesurés plombant l’ambiance au sein du groupe, la Fédération trouve le moyen de préparer un Mondial aux quatre coins de la planète. Ce fut le cas en 1994. Avant la Coupe du monde organisée aux Etats-Unis, le Cameroun s’offre des matches de préparation à Hong-Kong, en Corée et en Grèce. Faut-il dès lors s’étonner si les Lions Indomptables de Roger Milla sont éliminés au 1er tour, ne glanant qu’un point et concédant un humiliant 6-1 face à la Russie ?

L’équipe de Volker Finke, qui débute la compétition ce vendredi (18h, HF) face au Mexique, sera-t-elle dans de bonnes dispositions pour disputer une bonne Coupe du monde et sortir d’un groupe A très délicat ? Une chose est sûre, un nouvel échec et l’affaire des primes ne tardera pas à réapparaître à la surface.

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AB