Riolo : « L’Allemagne est bel et bien candidate »

Retour sur les débuts tonitruants de l’Allemagne dans cette Coupe du monde, qui n’a fait qu’une bouchée du Portugal (4-0) grâce, notamment, à un triplé de Thomas Müller.

« Löw est une sorte de chercheur. Ce qu’il cherche et trouve n’est pas toujours clair. Pas de latéraux, pas de vrai 9. Lahm désormais en 6, une sauce à lui, avec soupçon de Barça. Le résultat, on le connaît plus ou moins depuis 2006 (il était alors l’adjoint de Klinsmann), c’est propre, séduisant, ça gagne puis perd que contre du très lourd. Ça gagne plus les grandes compétitions et il paraît que ça agace les supporters. Séduire c’est bien, mais il est temps de conclure…

Il y a deux ans en poule de l’Euro, l’Allemagne avait battu le Portugal. C’est bien, le Portugal. Il y a beaucoup de bons joueurs pour entourer la star Cristiano. C’est bien, mais a priori pas assez pour l’Allemagne. Au départ, c’est équilibré et puis sur le premier mouvement collectif abouti, les Allemands obtiennent un péno. A 1-0, la maîtrise est déjà là. Le Portugal va surtout miser sur la vitesse de sa star ou celle de son adjoint, Nani. Le jeu ne peut tourner qu’autour de Cristiano. »

« Ca a tourné court… »

« Ça devait être un choc, mais ça a tourné court. La fluidité du jeu Allemand fait sensation. Le Portugal n’existe pas. Sur corner, Pepe se fait manger par Hummels, puis le défenseur du Real montre à nouveau à quel point il peut être intelligent sur un terrain. Une gifle, une claque, un carton rouge et un 3e but encaissé dans la foulée. Merci et à la prochaine ! Le Portugal visera la 2e place, les Allemands seront sans surprise premiers. Evidemment, ce n’est pas l’objectif de cette sélection. Elle veut le titre. C’est donc bien plus tard qu’il faudra se pencher sur les choix de Löw. Cette défense bizarre, toutes ces innovations, on verra ça plus tard…

La veille dans la nuit, on a vu la première de l’Argentine. Une première période pas bonne, une autre bien meilleure. Sabella ne s’est pas obstiné avec son 532 ou 352 bancale. Dès la 46e avec Gago et Higuain, l’Argentine change de visage. Messi revient dans le cœur du jeu et ça change tout. Même si la première période n’a pas été bonne du tout, on a quand même pu constater que cette sélection avait les hommes pour aller loin. Il faudra juste que Sabella trouve la bonne formule… »

Daniel Riolo