Riolo : « Le Brésil forcément… »

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Il ne se cache même pas. C’est tellement rare d’entendre un coach assumer le rôle de favori. On a en effet plutôt l’habitude d’assister au bal des faux culs, souvent ridicule, pour savoir qui est le favori d’un match. C’est pas moi, c’est lui.
Luis Felipe Scolari, lui, est prêt à porter cette charge. « Gros Philippe » prépare sa coupe du monde depuis longtemps. Son 11, il l’a depuis un an. Le 3/0 contre la France en juin dernier a tout déclenché. Dans la foulée, la Coupe des Confédérations gagnée et parfaitement maîtrisée, a conforté Scolari dans ses choix.
Vous avez vu l’équipe ? Du gardien au 9, c’est étonnant. Ceux qui pensent qu’on construit une équipe avec les hommes en forme, les titulaires en club, vont être troublés. Pourtant ils sont prêts, en mission.
Le Brésil, favori donc. Et derrière que des outsiders. Finalement ça arrange tout le monde.
Comme au début de chaque Coupe du monde, on fait différents groupes et c’est parfois incompréhensible, voire irrationnel. Les Européens n’ayant jamais gagné en Amsud, on met l’Argentine en avant. Pourquoi pas. Mais en quoi l’Argentine dispose de références positives plus élevés que l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie ? Comment ne pas envisager l’Espagne très loin ? C’est incontestablement la meilleure équipe.
L’Allemagne est au minimum toujours placé. L’Italie, elle, n’est jamais attendue. Elle ne l’était pas en 82, pas en 94, pas en 2006 et pas non plus il y a deux ans en finale de l’Euro.
En gros on tourne toujours autour des mêmes équipes. Les Usuals Suspects.
Derrière, un groupe d’équipes se contenteraient d’un beau parcours et vivraient mal une élimination rapide. C’est le cas de la France, de la Belgique ou du Portugal…
Il y a peu d’attente autour de l’Angleterre ou des Pays-Bas. Même si, j’aime rappeler que l’Angleterre ne traverse (sauf exception) jamais une compétition internationale en touriste depuis 1966. Souvent éliminé par un très gros, voire un futur vainqueur, et au terme d’un match à grosse intensité dramatique (Brésil 70, Argentine 86, Allemagne 90…)
Mal connues, les équipes Sudam sont toujours performantes. Le Chili, la Colombie, l’Uruguay, voire l’Equateur seront à observer. Et en zone Concacaf, le Mexique est toujours étonnant.
En zone Afrique, difficile de voir une équipe aller loin. Le temps ou en France, les « experts » se battaient pour nous convaincre qu’une équipe du continent pouvait gagner le Mondial ou aller en ½ minimum semble passé. En 2010, le Ghana nous avait séduit et ça pourrait bien être encore la meilleure équipe du continent africain.
A travers les équipes, on attend aussi les stars. Celles qu’on connaît se sont mises d’accord pour arriver au Brésil dans une forme incertaine. Comment vont les « cracks » des ligues européennes ? Suarez, Ronaldo, Messi, Costa…
Et puis une Coupe du monde reste dans les mémoires quand elle propose des matches forts, riches en émotions. On en a besoin d’une poignée pour figer le temps. 2010 ne nous avait pas gâté. 2006 bien plus, 2002, non… Il paraît que c’est mieux quand on est dans un vrai pays de foot. Ça tombe bien, on est au Brésil…
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