Riolo : « Le premier jour, le Brésil entre par la fenêtre »

Daniel Riolo - -
Voilà enfin, on y est. Le premier match. Passons sur la cérémonie d’ouverture. J’ai rarement trouvé ça époustouflant comme c’est souvent vendu, mais là, franchement, on aurait dit une kermesse de fin d’année en école primaire.
La mission des Brésiliens débutait donc ce soir. Scolari aligne le 11 qu’il prépare depuis un an. Aucune surprise. Les joueurs connaissent depuis longtemps les intentions de leur coach. Peu importe la forme des hommes, ce qu’ils ont fait cette année, leur vie en club, ce 11 se devait d’être prêt ce soir. Et dès les hymnes, on a senti une émotion de dingue. L’hymne prolongé a capella, c’est incroyable…
Difficile d’échapper à l’énorme pression engendrée par toute cette ambiance. Le Brésil est confus. Les joueurs courent partout, presque essoufflés. Les Croates dégagent plus de calme. Ils attendent tranquillement en faisant tout pour maîtriser les évènements. Le but contre son camp de Marcelo illustre bien ce début de match. Le Brésil n’y est pas. Il faut vite retrouver de la lucidité. Le milieu, Oscar, Hulk sont invisibles…
Les 20 premières minutes digérées, le Brésil respire enfin. Ça bouge, ça se relâche un peu. C’est l’idole du pays, Neymar, qui remet son pays à l’endroit. Notons que c’est sur un ballon de recup’, vite joué que Neymar égalise. C’est dans ce style-là que ce Brésil évolue le mieux. Bien mieux qu’en voulant construire. A ce titre, Hulk n’est pas vraiment pas un joueur d’une grande finesse…
1/1 à la pause, c’est plutôt inattendue. Sur la fin, la Croatie a quand même beaucoup reculé, concédant de plus en plus d’espaces. La domination, l’emprise du Brésil, même confuse, même peu brillante est bien réelle…
Je pensais qu’après cette fin de première période encourageante le Brésil allait enfin mieux jouer. Mais au lieu de ça, on voit une équipe de plus en plus maladroite. Techniquement les erreurs sont même surprenantes. Un paquet d’ex-porteurs de ce maillot doit avoir peur devant le manque de création de ce Brésil-là…
Avec les entrées d’Hernanes et Bernard, Scolari tente de corriger ce défaut. En attendant de noter le changement, c’est Neymar qui tient son équipe. Et c’est encore lui sur peno qui met le Brésil devant. C’est très poussif, peu inspiré, mais ça passe…
Et ça ressemble à un énorme soulagement.
Même mal, le Brésil a toujours essayé de jouer. Même sans être brillants, il mérite quand même cette victoire. Il faudra néanmoins un Brésil beaucoup plus fort, bien plus détendu surtout pour aller au bout de la mission…
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