Riolo : « Le troisième jour, l’Uruguay tombe, l’Italie débute bien… »

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C’était le premier grand choc étoilé de ce Mondial. Dans la moiteur de Manaus, la première période est très intéressante. L’Angleterre a un visage offensif, mais se positionne bas et veut mettre en avant sa vitesse. L’Italie veut contrôler le jeu, avoir la possession, diriger le rythme. Son problème dans ce milieu dense, c’est que Verratti ne trouve pas trop sa place. Mais il y a Pirlo et avec lui, tout est possible. Tout passe par lui et sur le premier but de Marchisio, il invente la feinte décisive. Pirlo joue plus haut et ça ne semble pas le gêner. Devant, Balotelli est transparent mais place quand même un éclair. C’est l’histoire de son foot.
Menée 1/0, l’Angleterre revient immédiatement. Mal replacée, la défense italienne est mangée par la vitesse de l’action…
Le début de la seconde période confirme que l’Italie fait le jeu et que l’Angleterre a un déficit de création criant.
Le côté droit, avec le très bon Candreva, est le point fort depuis le début, c’est de là que vient le 2e but. C’est Balotelli qui marque et fait taire les critiques. C’est l’histoire de son foot.
A 2/1, l’Italie cherche surtout à contrôler le jeu. L’Angleterre doit se livrer, faire plus.
Prandelli change en poste pour poste, Hodgson ajoute du profil offensif. Les effets : l’Italie recule, semble accepter de subir. C’est « piégeux », mais l’Angleterre manque vraiment d’imagination…
Dans les 20 dernières minutes, l’Italie se contente de défendre et ça suffit pour s’imposer et ainsi bien entrer dans la compétition…
Avant le choc du groupe D, on a vu une belle sélection colombienne mettre 3/0 à la Grèce. Sans étouffer son adversaire, sans le dominer vraiment, mais en étant plus talentueuse, plus technique, plus efficace. Evidemment James a été bon, décisif. Falcao pas là, le groupe dispose d’un tas de 9 de qualité. Celui de River, Guttierez, est pas mal du tout.
Après avoir vu le Chili dans la nuit précédente, on voit comme prévu, des équipes Sudam (j’inclus les latinos de la zone Concacaf) bien présentes. Joueuses, enthousiastes, techniques, elles dégagent un beau parfum de foot.
L’Uruguay est peut-être l’exception à ce que je viens de dire. A vrai dire, l’Uruguay, ça a rarement été séduisant. Ça n’a d’ailleurs jamais été sa qualité première. Cette sélection a un gros capital sympathie (que je partage), mais c'est son caractère qui a toujours été sa force. La Céleste laisse le ballon à l’autre et cet autre, le Costa Rica, joue mieux. Grâce à un péno, l’Uruguay mène à la pause, mais ne propose quasiment rien. Plus mobile, plus dynamique et même si son système semble a priori peu offensif, le Costa Rica égalise, puis passe devant ! Campbell éclipse Cavani et surtout un Forlan totalement cuit. Collectivement, le Costa Rica est au-dessus et pas qu’un peu. A aucun moment, l’équipe supposée supérieure n’a été en mesure de faire mal au Costa Rica. Et le 3e but marqué à 5 minutes de la fin n’a fait que confirmer l’évidence. Battu d’entrée, l’Uruguay va désormais avoir beaucoup de mal à sortir du groupe.
Sinon, le Costa Rica a terminé la zone Concacaf derrière les USA, devant le Honduras et le Mexique. Je dis ça, je dis rien…