Soweto la voulait tellement

Un graffiti à Soweto qui rappelle les événements de 1976 - -
C'est une journée où le football a pris le pas sur l'Histoire. A l'occasion de la deuxième rencontre des Bafana Bafana dans cette Coupe du monde, les Sud- africains se sont une nouvelle fois réunis pour défendre les couleurs de leur sélection. Blancs et noirs, tous avaient revêtu le maillot jaune de la sélection. Les vuvuzelas raisonnent dans les rues de Soweto. Les cortèges de fans défilent dans le township. Les shebeen (tavernes) affichent complet. La fête peut commencer. Chez "salhumzi's", on a mis les petits plats dans les grands. Les écrans télés attirent les passants et l'établissement invite le chaland à venir se restaurer. Un groupe d'adolescents blancs enchaîne ainsi les bières. Ils mettent les pieds à Soweto pour la première fois et se disent même surpris par la quiétude des lieux. Le match approche. La tension monte d'un cran.
Tous chantent à la gloire d’un pays uni
L'hymne sud-africain débute dans un silence de cathédrale puis est repris par une salle pleine à craquer. Tous sont fiers de montrer qu'ils ne font plus qu'un. Plus question de couleurs. Ils ne regardent le match que d'un œil, ne connaissent pas grand-chose à la tactique, mais tous chantent à la gloire d'un pays uni. « Shosholoza », hymne sud-africain, est repris. Le résultat ne semble pas avoir grande importance. L'Afrique du sud a peut-être dit au revoir à la qualification après son revers contre l'Uruguay (0-3) mais elle semble être prête à écrire un nouveau chapitre de son Histoire.