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Tabarez : « Posséder le ballon »

La Celeste sera le premier adversaire des Bleus au Mondial.

La Celeste sera le premier adversaire des Bleus au Mondial. - -

L’Uruguay du sélectionneur Oscar Tabarez sera le premier adversaire de l’équipe de France à la Coupe du monde. La Celeste affronte mercredi à Montevideo Israël de Luis Fernandez lors de son seul et unique match préparatoire au Mondial. Oscar Tabarez part avec l’ambition de bien jouer.

Oscar, vous avez dit que le but de la préparation était de permettre de souder l’équipe, mais surtout de lui apprendre à bien jouer au ballon… est-ce que ça passe par une meilleure possession du ballon ?
Oui, c’est ce que je veux comme base de travail, posséder le ballon pour limiter les possibilités de l’équipe adverse. C’est quelque chose que l’on n’a pas su assez bien faire pendant les éliminatoires, et c’est pour cela que nous avons connu tant de difficultés. C’est important de parvenir à mieux tenir le ballon, et je crois que nous avons les joueurs pour le faire. Nous avons travaillé là-dessus et maintenant que l’équipe est au complet nous allons continuer sur cet axe de travail. Mais il faut être réaliste aussi. Contre des rivaux forts, il ne faut pas oublier que la priorité reste une défense solide. De toute façon, en tenant le ballon ou en exerçant un pressing haut, il faut avant tout gêner l’adversaire et l’empêcher de développer son jeu.

Quelle est la valeur de ce match de mercredi contre Israël ?
C’est une bonne équipe. J’ai regardé la vidéo de leur match contre la Roumanie (0-2). C’était une équipe bien place tactiquement. Pour nous, ce match est important, tant pour le résultat que par la manière, que par le jeu que nous allons produire. Le résultat est important pour la confiance. Pour ce qui est de notre rendement, ce match amical va nous permettre de savoir où nous en sommes et de continuer à mettre notre jeu en place et à progresser. C’est sûr que ce match est important, et que nous en saurons après cette partie.

Quand on voit les difficultés que la sélection uruguayenne a connues pour se sortir des éliminatoires, pensez-vous pouvoir franchir la première phase du Mondial ?
C’est vrai que les éliminatoires ont été compliquées, mais on a au moins prouvé que l’on était déterminé. La Coupe du monde c’est différent. Pour toutes les sélections, c’est la même chose, on repart de zéro au Mondial, et il faut oublier la joie de la qualification. Notre parcours difficile en éliminatoires doit nous servir en Afrique du Sud. Pour une coupe du Monde, l’approche n’est pas la même, la motivation non plus. Il faudra être régulier et bien jouer pour accrocher des points et passer la première phase. C’est l’objectif minimum. On sait que le chemin sera difficile. Après, tout devient possible. Dans un Mondial, à partir des huitièmes de finale, il n’y a plus de match facile pour personne. Nous, on sait ce que l’on a à faire : bien se préparer physiquement et mentalement. On verra ensuite au mois de juin si on a bien fait ou non.

L’équipe que vous allez aligner contre Israël, avec trois défenseurs, sera-t-elle la même que contre la France le 11 juin ?
Cette défense à trois, on l’a utilisée durant la Copa America 2007. C’est une manière de jouer, on a en tout cas les joueurs qui permettent de le faire. J’ai plusieurs options tactiques, avec trois défenseurs ou avec quatre, et avec les mêmes joueurs. J’ai encore le temps pour trancher, et je ne sais pas encore comment on jouera contre la France, je ne suis pas obligé de décider maintenant.

Propos recueillis par Rodolphe Massé à Montevideo