Tous unis derrière la Roja

Des Canaries jusqu'à la frontière avec la France, le titre mondial de l'Espagne a déchainé le peuple rouge et jaune. Ambiance à Madrid.

La victoire de la sélection espagnole a été vécue comme une onde de choc dans toute la péninsule. Plus d’1 million de supporteurs ont célébré le but d’Iniesta à Johannesburg. La population s’est rassemblée le long de la Castillana, les Champs-Elysées madrilènes, et de la Fontaine de la déesse Cybèle, lieu de célébration habituelle des exploits du Real Madrid. Des écrans géants ont fleuri dans tout le pays, et grande première pour un match de la sélection, également à Barcelone. La capitale catalane s’est mise aux couleurs de la Roja, et c’est une première. L’Espagne, minée par ses divisions régionales, s’est unie derrière sa sélection. Le leader catalan avait d’ailleurs prévenu qu’une victoire serait une mauvaise nouvelle pour le discours séparatiste… Les drapeaux, longtemps associés au Franquisme, sont sortis sur les balcons. Décomplexés. Le premier ministre, José Luis Rodriguez Zapatero, indiquait qu’une victoire de la Roja « serait la seule bonne nouvelle depuis des mois » pour un pays mis K.O. par la crise économique. « Yo soy espanol », chantait le pays dimanche soir. Fierté retrouvée pour les 46 millions d’Espagnols.

L.C. avec F.H. à Madrid