Twitter, attention danger pour les sélections

Fabio Capello - -
Russie : Capello bannit Twitter
L’abstinence de tous les plaisirs de la vie, les joueurs doivent s’y soumettre durant un mois. Et pour certains, très actifs sur les réseaux sociaux, il faudra ajouter Twitter. Triste pour leurs followers, mais nécessaire pour les sélectionneurs les plus strictes. A l’image de Fabio Capello, sélectionneur de la Russie et pas réputé pour ses excès de sympathie. « Je peux vous dire que les tweets peuvent parfois être une nuisance s'ils ne sont pas écrits de façon intelligente», a-t-il confié lundi en conférence de presse avant d'affronter la Corée du Sud (ce soir à minuit).
Le technicien italien ajoute que les membres de son équipe n'auront qu'une seule obligation médiatique durant la Coupe du monde : se présenter deux par deux à tour de rôle devant la presse. Voilà pourquoi l’ancien entraîneur de l’AC Milan ne tient pas à ce que ses ouailles aillent au-delà de leur relation imposée par la FIFA avec les médias et les supporters, et se répandent sur les réseaux sociaux.
France : Deschamps préventif
Didier Deschamps peut parler en connaissance de cause, lui qui a été insulté sur Twitter par la compagne de Samir Nasri suite à la non-sélection du joueur de Manchester City. « Je ne vais pas lutter contre ça, cela fait partie de la vie, confie le sélectionneur français. Un exemple : si au Brésil, un joueur se prend en photo au bord de la piscine pendant un moment de détente, quand la photo arrivera en France, les gens diront : Il est à la Coupe du monde ou en vacances ? »
Rémy Cabella explique que le sélectionneur ne leur a rien interdit, mais les a mis en garde. « Il nous a dit ''vous êtes libres de faire ce que vous voulez mais faites attention à ce que vous écrivez parce que cela peut être mal interprété, avoue le joueur de Montpellier. Je pense qu’il ne faut pas dire n’importe quoi parce que cela peut être repris. Il nous laisse la liberté mais il ne faut pas dire n’importe quoi, c’est le plus important. Et de ne pas mettre des choses intimes qui se passent dans le groupe. Ce qui est intime reste intime. »
Ce qu'ont décrété les autres sélections
Le Mondial n’empêchera pourtant pas les joueurs des autres sélections de twitter même si des consignes ont sûrement dû être données en interne. En tout cas, tout le monde y va de son petit selfie, comme Cristiano Ronaldo ou Erik Lamela avec leurs coéquipiers respectifs. Ou encore Lukas Podolski, qui a posé lundi avec la chancelière allemande Angela Merkel après la victoire de l’Allemagne contre le Portugal (4-0). Simple mais efficace.
D’une manière générale, l’utilisation de Twitter reste policée. Cristiano Ronaldo laisse son équipe de communication gérer son compte Twitter, alimenté par ses actions caritatives, ses sponsors ou sa dernière publicité. L’heure n’est à la prise de risque insensée qui pourrait créer une polémique inutile au sein d’une sélection. On attend encore la première controverse de ce Mondial liée à Twitter…
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