Une dernière chance pour cette Côte d’Ivoire

Éliminée dès le premier tour lors des deux précédentes éditions, la Côte d’Ivoire espère tirer son épingle du jeu lors du Mondial au Brésil. L’ultime occasion de briller pour la génération emmenée par Didier Drogba.

De mémoire d’éléphant, la Côte d’Ivoire n’avait pas eu de tirage aussi favorable en Coupe du monde depuis l’éclosion de sa génération dorée, au milieu des années 2000. A l’été 2006, c’est l’Argentine, les Pays-Bas et la Serbie-Monténégro qui empêchent Yaya Touré et consorts de passer le premier tour. Rebelote en 2010, avec le Brésil et le Portugal qui se dressent sur la route de la meilleure équipe africaine. Une malédiction qui semble avoir été brisée pour cette édition 2014, où les Ivoiriens ont hérité d’une poule à leur portée avec la Colombie, le Japon et la Grèce. De quoi donner de l’espoir à une équipe qui a d’abord survolé les qualifications de la Zone Afrique avant de se défaire difficilement d’un Sénégal accrocheur en barrages. L’occasion pour la promo la plus douée de l’Histoire du pays de briller enfin à la face du monde.

Une ossature de trentenaires

Le sélectionneur Sabri Lamouchi a d’ailleurs bien compris que le groupe vice-champion d’Afrique 2012 constituait sa meilleure chance pour passer le premier tour. Les trentenaires présents dans la liste des 23 sont légion, à l’image de Kolo Touré (Liverpool) ou de l’inusable capitaine Didier Drogba (qui vient de quitter Galatasaray). Une ossature expérimentée, qui pourra compter sur l’appui d’une jeunesse incarnée par Serge Aurier (Toulouse) et le soutien de joueurs plus confirmés comme Gervinho (AS Rome) ou Salomon Kalou (Lille).

Soucieux de ne pas aligner une équipe de vétérans, Lamouchi a tout de même choisi de se passer des services d’anciens cadres comme Emmanuel Eboue (Galatasaray), Romaric (Bastia) ou Siaka Tiené (Montpellier). Des cinq représentants africains engagés au Brésil (Cameroun, Nigéria, Ghana, Algérie), la Côte d’Ivoire possède sans doute – encore – les meilleures individualités. Et si cette fois ça ne suffit toujours pas, contrairement aux éditions précédentes, les Eléphants auront sans doute l’amère impression d’avoir gâché leur dernière munition…

A.V.