Van Persie, tellement sûr de lui

L’attaquant néerlandais d’Arsenal ne cherche même pas à cacher son ego surdimensionné. Mais il assure penser avant tout à son pays, dangereux outsider de la Coupe du monde…

A 26 ans, Robin van Persie débarque en Afrique du Sud des ambitions plein les valises. A lui seul, il symbolise le joueur néerlandais. Grand, fort, rapide, talentueux. Et arrogant ! De retour d’une grave blessure à la cheville, sûr de ses forces et en pleine forme, l’attaquant d’Arsenal réclame à corps et à cri la place d’attaquant titulaire dans le flamboyant 4-2-3-1, concocté par le sélectionneur batave Bert van Marwijk.

Lors de la préparation, RVP, comme il est surnommé aux Pays-Bas, s’est épanché dans la presse néerlandaise. « Il faut aligner le Big Four », s’est-il exclamé. Le Big Four ? Rafael van der Waart, Arjen Robben, Wesley Sneijder et lui, évidemment. « Ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses », glisse-t-il. Le genre de déclaration à se faire des amis dans le vestiaire. Dirk Kuyt et Klaas-Jan Huntelaar ont toussé. Bert van Marwijk l’a recadré illico.

« Je veux atteindre le niveau de Messi »

Les deux hommes entretiennent d’ailleurs une relation enflammée. C’est van Marwijk qui a fait débuter van Persie au plus haut niveau à Feyenoord. C’est lui aussi qui l’a renvoyé à la maison à la veille d’une finale de Super Coupe d’Europe face au Real Madrid en 2002. « Il y a cinq ans, c’était un vrai bad boy, explique Thomas Egders, de la NOS, la télévision néerlandaise. Mais Wenger l’a pris sous aile et l’a traité comme son propre fils. C’est devenu un vrai leader, mentalement très fort. Aujourd’hui, il est vu comme un formidable magicien. »

Le méconnu technicien hollandais est de cet avis. Il n’est pas le seul. « À la fin de la saison, Arsène Wenger a dit que, si je n’avais pas été autant blessé, les gens parleraient de moi comme ils parlent de Lionel Messi, a-t-il confié récemment au Sunday Mirror. Je vois ce qu’il veut dire. Je veux atteindre le niveau de Messi, Rooney et Ronaldo. Et je préfèrerais y arriver dès aujourd’hui plutôt que de devoir attendre demain… » Sûr de lui, on vous dit.

M.A.