Waddle : « Les Bleus en demi-finale si…»

Exclu RMC Sport - Ancienne idole marseillaise, Chris Waddle, 49 ans, est aujourd’hui consultant pour la BBC. L’ex-international anglais livre un avis critique sur l’équipe de France et parle de son club de cœur, l’OM.

Chris, comment jugez-vous les débuts de l’équipe de France dans cette Coupe du monde ?
Comme pour l’Angleterre, tout le monde a dit qu’ils n’ont pas été bons. Pour moi, la France a été performante en défense et au milieu. Mais il y a des problèmes en attaque. Les Bleus devraient jouer en 4-4-2 avec Henry et Anelka devant, Ribéry à gauche, Gourcuff à droite et deux milieux à la récupération. Henry a beaucoup d’expérience. Il sait monopoliser l’attention d’une défense, il a une super-technique et s’entend bien avec Anelka, pour qui il est difficile de jouer seul devant. Pour gagner la Coupe du monde, il faut marquer des buts. Les Bleus peuvent se qualifier, mais après je ne les vois passer qu’aux tirs au but. S’ils jouent avec deux attaquants, alors ils pourront être plus efficaces offensivement. Et là, je les vois en demi-finales.

Selon vous, qui sera champion du monde le 11 juillet prochain ?
Je pense que l’Espagne va gagner. Avec Torres et Villa en attaque, la sélection espagnole a des atouts pour marquer des buts. Si une équipe arrive à battre l’Espagne, alors elle sera capable de gagner la Coupe du monde. L’Angleterre ? C’était difficile contre les Etats-Unis (1-1). J’ai trouvé l’équipe un peu nerveuse. C’était le premier match du tournoi. Il y avait peut-être un peu d’appréhension.

L’OM, où vous avez joué entre 1989 et 1992 et où vous êtes resté une idole, a été sacré champion de France…
C’est super pour les supporters et pour le club. Deschamps, c’est le top ! J’espère qu’ils vont se renforcer avec deux ou trois recrues pour faire bonne figure en Ligue des champions la saison prochaine. J’ai joué trois ans à l’OM. La relation que j’ai eue avec les supporters a été extraordinaire, comme un rêve. Tout le pays a été gentil avec moi. Quand je suis en France, les gens me remercient encore !

K.B. à Johannesburg