Wallace, la Selecao depuis toujours

Daniel Alves - -
Les réalisateurs de la télévision brésilienne l'adorent. Car avec lui et sa troupe, le spectacle est toujours au rendez-vous. Depuis 1986, Wallace n'a pas raté un match de la Seleçao. Dans les tribunes, une jeune femme légèrement vêtue et portant un costume en plume qui culmine à deux mètres de haut attire l'oeil. C'est sa femme, Suzy.
A l'image s'ajoute le son, puisque Suzy et Wallace se déplacent toujours avec leur groupe. Une dizaine de personnes, unies par leurs deux passions : football et musique. Eziel, Jorjao, Nenê mais aussi Pierre, le Français de la bande, un Guadeloupéen de 55 ans, sont en admiration : « C'est certainement le meilleur joueur de Battucada du monde » affirme le francophone de la bande, coiffé d'une perruque jaune poussin qui tranche avec sa barbe noire et fournie.
Wallace voue toute sa vie et ses économies à sa passion. Pour lui, la Coupe du Monde commence quand la précédente se termine : quatre ans de plannings et d'organisation pour payer un peu moins cher ses déplacements aux quatre coins du monde. Mexique, Etats-Unis, France, etc. Peu importe le pays, pourvu qu'on ait l'ivresse de vivre ça entre potes. Pour cette édition 2010 en Afrique du Sud, ce consultant informatique a déjà dépensé 15 000 dollars. Suzy ne le rejoindra exceptionnellement que pour la finale. Un dernier plaisir qui coûtera au moins 3000 dollars de plus pour acheter un billet en catégorie 3 au marché noir. La Seleçao mérite bien ça.