Courbis : « Blanc devra être comparé aux résultats d’Ancelotti »

Laurent Blanc sera nommé la semaine prochaine entraineur du Paris Saint-Germain, un choix par défaut selon certains. Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport, préfère lui mettre en avant l’expérience de l’ex-sélectionneur des Bleus et demande du temps avant de le juger.

« Oublions la durée du contrat, tout le monde sait qu’on peut signer un contrat de quatre ans et être viré au mois de novembre, lors de la fameuse crise de novembre du PSG. Il y a une saison à préparer, un championnat, plusieurs compétitions à jouer. Le travail du Paris Saint-Germain, aujourd’hui, est de terminer la construction de ce groupe car il arrivera certainement deux voire trois joueurs dont une bombe sous peu, c’est prévu et même indispensable. Je ne vois pas l’intersaison du PSG avec l’arrivée de Laurent Blanc, sans l’arrivée d’un ou deux gros joueurs pour compléter l’effectif.

Quand tu as la chance de pouvoir entrainer un club comme le PSG avec son effectif, pourrait-on parler de choix chanceux d’un entraineur qui peut entrainer le PSG ? Il faudra le juger, non pas par défaut, mais sur la prochaine saison avec son groupe, ses résultats, sa façon de jouer et les progrès des joueurs. Nous sommes ici dans le très haut niveau. Nous nous permettons de compter le nombre d’entraineurs qui ont été sollicités avant Laurent Blanc pour le mettre en septième position. Je préfère qu’on le mette en septième position des entraineurs chanceux qui peuvent être coach du PSG.

Aujourd’hui, il faut regarder le parcours de Laurent Blanc en tant qu’entraineur et sélectionneur. Laurent Blanc a découvert le métier d’entraineur sans aucune expérience à Bordeaux. Il a fait trois ans à Bordeaux avec deux ans et demi de très bons résultats et six mois catastrophiques, c’est le même parcours que Didier Deschamps avec l’Olympique de Marseille. Par la suite, ces deux joueurs ont pris la tête de l’équipe de France. Concernant Laurent Blanc, son parcours restera mi-figue, mi-raisin. Derrière ça, il prend du recul, une année sabbatique. Pour moi, dans les semaines à venir, il faudra faire la comparaison avec Carlo Ancelotti et non pas avec Villas-Boas, Hiddink ou autres…

Est-ce que Laurent Blanc fera aussi bien, mieux, moins bien qu’Ancelotti ? Le coach italien, en un an et demi, a fait six mois très moyens, une année où il a été champion. A l’unanimité, la phrase clé qui revient sur le parcours d’Ancelotti, c’est il a fait le minimum. Nous avons un Laurent Blanc nouveau, qui pour la première fois sera dans un challenge, expérimenté de ces trois années à Bordeaux et de ses deux ans avec l’équipe de France ».

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