Di Meco : « La cicatrice ne s’est jamais refermée »

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Eric Di Meco, vous vous apprêtez à adresser une lettre à la Ligue pour récupérer le titre de 1993 perdu sur tapis vert après l’affaire VA-OM. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est une démarche initiée l’année dernière pour les quinze ans du titre. A mon sens, même s’il y a eu une tentative de corruption avérée, le club a été lourdement puni puisqu’il n’a pas pu jouer la Ligue des Champions, la Super Coupe d’Europe, la Coupe Intercontinentale, a perdu le titre et a été rétrogradé en deuxième division. On ne conteste pas l’affaire, mais aujourd’hui, je suis sûr que le match a été joué normalement puisque l’affaire a été dévoilée avant.
En faites-vous une question d’honneur ?
Oui, parce que, quand on voit les joueurs de cette équipe, un titre de plus ou de moins ne va pas changer leur vie. Pour moi, c’est une cicatrice qui ne s’est jamais refermée, parce que j’ai toujours trouvé les sanctions démesurées. Et puis ce titre n’a pas été distribué, on ne le prend à personne.
Tous les joueurs vous ont-ils suivi ?
Tous ! J’ai eu tout le monde au téléphone en direct. Certains m’ont rappelé alors que je leur avais laissé des messages, d’autres ont été plus difficiles à joindre. J’ai touché les instances du football pour prendre la température et voir si ce sujet n’était plus tabou. C’est toujours un peu tendu, mais les passions sont retombées.