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Enlèvement avorté de Fiorèse : le procès va ouvrir

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Le procès de l’enlèvement avorté de Fabrice Fiorèse s’ouvre ce lundi en Savoie. L’ancien attaquant du PSG et de l’OM avait été victime d’une agression particulièrement violente à son domicile en 2012. Un de ses anciens partenaires est soupçonné d’en être le commanditaire.

Fabrice Fiorèse n’oubliera sans doute jamais le 28 septembre 2012. Ce jour-là, l’ancien joueur du PSG et de l’OM se trouve à Salins-les-Thermes (Savoie), son lieu de villégiature. Il rentre chez lui avec son épouse en fin d’après-midi lorsqu’il est agressé par trois hommes cagoulés, armés d’un fusil à pompe et d’un couteau de cuisine. Les individus réclament de l’argent à Fiorèse, le frappent, menacent de lui tirer dessus et lui arrachent des cheveux. Après être entrés chez lui, les agresseurs dérobent un sac rempli d’argent liquide et contraignent l’ancien footballeur à monter avec eux dans son Range Rover. Fiorèse profite finalement d’un moment d’inattention de ses ravisseurs pour s’enfuir en brisant une vitre de la voiture. Profondément choqué.

Dans les semaines qui suivent, les enquêteurs regroupent des traces ADN, des écoutes téléphoniques, des images de vidéosurveillance et des sonorisations de parloir qui leur permettent d’identifier les principaux auteurs de l’attaque. Ces derniers, interpellés, affirment avoir été renseignés sur la présence de 500 000 euros en liquide au domicile de Fiorèse. Une somme qui proviendrait d’un dessous de table touché sur la vente de sa résidence principale, près de Saint-Tropez. Une version contestée par l’ancien attaquant, qui assure s’être fait voler 50 000 euros provenant de la vente de ses meubles.

Anselmini soupçonné d’être le commanditaire de l’agression

Ghislain Anselmini, l’ancien partenaire de Fiorèse à Lyon et Guingamp, est rapidement soupçonné d’être celui qui a renseigné les agresseurs, originaires de la région lyonnaise. En froid avec Fiorèse, qu’il connaissait depuis une vingtaine d’années, l’ancien défenseur continuait en revanche à entretenir une relation très proche avec sa femme, Aurélie. En témoignent leurs 16 800 messages ou appels échangés lors des six derniers mois de 2012, dont 51 le jour des faits. C’est elle qui lui aurait appris la présence d’une somme d’argent importante dans la maison de Fiorèse.

Le procès, qui s’ouvre ce lundi devant les assises de Savoie, devrait permettre de faire la lumière sur cette affaire. Anselmini est jugé pour complicité de vol avec armes et participation à une association de malfaiteurs. Quatre hommes sont également accusés d'avoir participé aux faits ou d’en avoir été complices. Le verdict est attendu le 19 janvier.

A.J. avec AFP