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A. Diarra : « Je n’ai pas peur des responsabilités »

Alou Diarra prêt pour le capitanat ?

Alou Diarra prêt pour le capitanat ? - -

En dépit d’une torsion de la cheville, le milieu bordelais devrait pouvoir tenir sa place ce samedi (21h) face à la Roumanie en match éliminatoire de l’Euro 2012. Brillant capitaine des Bleus en Bosnie, le Girondin est en balance avec Florent Malouda pour le brassard. Il évoque son nouveau statut chez les Bleus.

Alou Diarra, comment envisagez-vous les deux matches à venir des Bleus face à la Roumanie puis au Luxembourg ?
Il faudra prendre six points. C’est important. Il faut se mettre dans les meilleures conditions dans ces qualifications. On a besoin d’enchaîner les victoires pour engranger de la confiance pour ce groupe, qui est jeune. En Bosnie, il y a eu des choses très positives. Il faut s’inspirer de ce match pour enchaîner.

Etes-vous prêt à conserver le brassard de capitaine ?
C’est au sélectionneur de trancher. Je n’ai pas peur des responsabilités que ce soit en sélection ou en club. J’ai eu l’opportunité d’être capitaine contre la Bosnie. Cela s’est bien passé. C’était pour moi une très grande expérience. Le coach prend son temps pour nommer son capitaine. Mon premier rôle est d’être disponible dans le jeu et d’aider le groupe.

Le discours de Laurent Blanc a-t-il évolué ?
Non, son discours est resté le même. Il attend de notre part beaucoup d’engagement, d’implication, de concentration et de la rigueur. Il cesse de nous le répéter à chaque entraînement.

Est-ce le même Laurent Blanc que celui que vous avez connu à Bordeaux ?
Dans la philosophie de jeu, il est resté le même. Mais en sélection, l’engouement est plus important. Il n’a pas beaucoup de temps pour préparer son équipe. Sinon, l’homme est resté le même par rapport à Bordeaux. C’est bénéfique pour tout le monde. Il fait partager son expérience au niveau international à ce groupe, qui en a besoin.

L’équipe de France n’a plus gagné Stade de France depuis Octobre 2009. Avez-vous une explication particulière à cela ?
J’espère que c’est de passage. Il faut à tout prix gagner au stade de France d’autant qu’il y a une grosse attente autour de cette nouvelle équipe. Il faudra se lâcher et être conquérant. Il n’y a pas d’explication rationnelle à nos difficultés au Stade de France. Si on a l’occasion de marquer tôt, cela pourrait nous libérer.

Comment vous situez-vous à titre personnel dans ce groupe France ?
Comme quelqu’un qui a de l’expérience au niveau international. Cela fait cinq ans que je suis dans ce groupe France. Je peux être un relais. J’essaie de parler aux plus jeunes et aux nouveaux, comme je fais à Bordeaux, pour qu’ils s’intègrent le mieux possible.

Avez-vous tiré un trait sur ce qui s’est passé en Afrique du Sud ?
Il faut bien faire le deuil de qu’on a fait là-bas. Ça n’a pas été un bon exemple. Ça n’a pas été glorifiant. On veut tous inverser cette tendance et cela passe par des victoires. On ne parle jamais de ça entre nous, les joueurs, qui étions en Afrique du Sud. On se focalise sur l’avenir et notamment sur les deux échéances qui arrivent.

Votre transfert raté cet été à Marseille est-il oublié ?
Ça aussi, c’est du passé. Je n’ai aucun regret. Cela ne s’est pas fait car cela ne devait pas se faire. J’avais un choix entre rester à Bordeaux et partir à Marseille. J’ai pris la décision de rester à Bordeaux et de remonter la pente avec ce groupe que je connais bien pour pleins de raisons. J’ai bien fait de rester à Bordeaux même si ce n’est pas évident de regarder la Ligue des Champions à la télé surtout quand on a fait notre parcours la saison dernière. On fera le maximum avec Bordeaux pour y retourner.

MB