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A. Diarra, les nerfs à vif

Alou Diarra

Alou Diarra - -

Le milieu de terrain de l’OM s’est montré extrêmement tendu devant la presse ce mardi à Clairefontaine, où les Bleus préparent leur match face aux Etats-Unis, vendredi au Stade de France. Le malaise était palpable.

Alou Diarra est de mauvais poil. En méforme depuis son arrivée à Marseille cet été, l’ancien Girondin n’a pas donné le change ce mardi à Clairefontaine devant les journalistes de presse écrite. C’est clair, le joueur n’avait pas envie d’affronter les médias. Après une discussion avec Philippe Tournon, l’attaché de presse des Bleus, il s’est finalement décidé à rejoindre les reporters. Sans le sourire. Et en traînant les pieds – à l’image de certains internationaux ayant débarqué au « Château » un peu plus tôt bonnets sur le crâne et visages fermés. Autant dire que les échanges ont été « savoureux ».

Extraits : « Alou, tu n'as pas l'air content d'être avec nous », demande un journaliste. « Parce que je devrais venir avec le sourire ? », répond sèchement Diarra. Relance : « D'habitude, tu as plus le sourire… ». Réponse : « Là, tu mens. Je ne suis pas quelqu'un qui aime parler. Là, je fais le métier. » Après huit courtes minutes d’un échange tendu, le Phocéen se lève et lance, ironique : « C'est terminé ? Bon, je m'en vais sinon, je vais raconter ma vie. » Avant son passage, Tournon avait bien fait remarquer aux journalistes qu’il était préférable de ne pas poser de question sur l’OM. Mais visiblement, l’ancien capitaine des Bleus (26 sélections) vit très mal ce début de saison manqué dans la cité phocéenne.

Déjà à Marseille…

S’il affirme souffrir de problèmes de dos qui le handicapent, le malaise semble bien plus profond. Il y a quinze jours, irrité par la teneur d’un article, le joueur s’en était déjà pris verbalement à un journaliste. Un peu plus détendu face aux micros des radios, Alou Diarra a tout de même évoqué l’équipe de France et les deux rencontres amicales face aux Etats-Unis et à la Belgique, vendredi et mardi au Stade de France. Après les échecs de l’Euro 2008 et du Mondial 2010, il assure aborder l’Euro 2012 avec une soif de revanche : « Nous sommes redevables par rapport au public, dit-il. Et même vis-à-vis de nous-mêmes. On a tous un peu d’orgueil et de fierté. On évolue dans de très bons clubs. Ce qu’on a montré en 2008 et 2010 n’est pas digne du potentiel de l’équipe de France. Restons humbles. Il y a encore beaucoup de boulot pour être fort collectivement. On a la chance d’être qualifié directement. Ça nous laisse du temps pour nous préparer avec plus de sérénité et moins de pression. On reste sur une belle série (15 matches sans défaite, ndlr). A nous de faire le maximum pour la poursuivre. Il n’y a que dans la victoire qu’on accumule de la confiance. » Celle d’Alou Diarra est visiblement entamée en ce milieu d’automne où il est apparu aussi maussade que le temps sur Clairefontaine. A des années-lumière du capitaine des Bleus ravi d’arborer le nouveau maillot « marinière ». C’était il y a à peine quelques mois…