A. Diarra : « Platini ne nous rend pas service »

A quatre jours d’une rencontre décisive en Irlande pour une place au Mondial sud-africain, le milieu de terrain international des Girondins réagit aux propos récent du président de l’UEFA, relativisant la portée d’une non-qualification.

Alou, êtes-vous déjà dans le match ?
C’est trop tôt. Chacun sait faire la part des choses, et profiter des moments de liberté que l’on a. L’objectif, c’est d’être prêt samedi à 21h, et non pas aujourd’hui ou vendredi.

Redoutez-vous votre adversaire ?
On n’a pas peur de cette équipe d’Irlande, on sait que c’est un adversaire coriace, qu’il en ressort toujours des matches intenses, mais on doit passer ? On fera le maximum pour passer.

Les Irlandais sont réputés pour leur jeu de tête, notamment sur coups de pieds arrêtés…
Il faudra être d’autant plus concentré que c’est leur point fort. A nous d’être vigilant, d’éviter le maximum de coups francs même si on ne pourra pas tous les éviter. Il faudra être très attentif.

Quel souvenir gardez-vous des matches de 2004/2005 des éliminatoires de la Coupe du monde 2006 (Diarra est rentré en cours de match lors du 0-0 au Stade de France) ?
C’était des matches très difficiles contre une équipe physique et disciplinée, mais on a les arguments pour inquiéter cette équipe.

Jugez-vous comme une fatalité d’être remplaçant ?
Dans un groupe, il faut qu’une équipe type ressorte. Mais il faut se tenir prêt, parce qu’on ne sait pas qui jouera samedi. Il n’y a pas de fatalité, il y a simplement des choix, même si on veut tous jouer, on est des compétiteurs.

Comment avez-vous reçu les remarques de Michel Platini qui a déclaré à propos de l’équipe de France qu’elle « n’a pas une génération exceptionnelle » et que « la vie ne s’arrêtera pas le 18 novembre prochain face à l’Irlande si on échoue » ?
Ça ne nous vexe pas mais ça ne nous rend pas service. Même s’il a le droit de donner son point de vue, à nous de montrer que l’on vaut mieux que ça. On a des joueurs qui font partie des meilleurs clubs au monde. L’objectif est d’être en Afrique du Sud.

La rédaction - Fabien Lefort à Clairefontaine