A un point de l'Euro

Florent Malouda - -
L’équipe de France a eu la bonne idée de se faciliter la tâche, ce vendredi soir face à l’Albanie (3-0). Malgré l’absence de Karim Benzema et une charnière centrale recomposée (Kaboul-Rami), les Bleus n’ont pas eu le temps de gamberger. La large victoire de la Bosnie face au Luxembourg (5-0) retarde l’échéance d’une qualification directe pour l’Euro dès ce soir. Mais les hommes de Laurent Blanc aborderont leur « finale » face à ces mêmes Bosniens, mardi, en position de force. Un match nul leur suffit maintenant pour rejoindre directement l’Ukraine et la Pologne en juin prochain. Pour s’éviter de douter, les Français ont abordé le match avec envie. Les tauliers, comme Nasri, enfin convaincant en sélection, ont pris les choses en mains.
Bafé Gomis (7e) et Loïc Rémy, remplaçants d’un soir de Karim Benzema et Franck Ribéry, n’ont pas laissé s’installer le vide en attaque. L’ouverture du score est d’ailleurs intervenue sur un excellent travail du Marseillais, récupérateur et centreur depuis son aile droite vers Florent Malouda qui a profité de son retour à gauche (en l’absence de Ribéry) pour inscrire son septième but en Bleu (1-0, 11e). L’art de s’enlever une belle épine du pied. Mathieu Debuchy, qui aurait pu fêter sa première sélection par un but (16e), puis Rami (25e) ont eu leur chance.
Les Bleus assurés de disputer les barrages
C’est finalement de Loïc Rémy, revigoré loin de l’air marseillais pesant, qu’est venue la libération (2-0, 38e) après une offrande de Samir Nasri, au même niveau qu’à Manchester City. Laurent Blanc, soulagé, en a profité pour lancer Anthony Réveillère, « doublure doublée » par Debuchy sur le côté droit, mais aligné à gauche à la place de Patrice Evra.
Le Lyonnais a eu le mérite de sortir les spectateurs de l’ennui en inscrivant son premier but international pour sa 32e sélection (3-0, 66e). Les grossières fautes de chaque côté (sept avertissements) et les bonnes intentions de Marvin Martin, décidément très à l’aise en Bleu, ont lentement accompagné la fin du match. Tout comme l’entrée attendue de Djibril Cissé. Les Bleus sont d’ores et déjà assurés de disputer les barrages en cas de défaite face à la Bosnie, mardi. Une issue évitable en cas de match nul ou de victoire. D’où l’importance de perpétuer cette nouvelle habitude de ne pas se compliquer les choses.