Abidal : « Confiant pour les Bleus »

Auteur d’un grand match contre Bilbao (1-4) pour son retour à la compétition, le latéral du FC Barcelone évoque dans cet entretien les sujets les plus chauds du moment chez les Bleus : Henry, Benzema, ainsi que le plan de Domenech, révélé vendredi par RMC Sport.

Eric, vous avez effectué un excellent retour après sept semaines d’absence, avec notamment deux passes décisives. Quelles ont été vos sensations ?
J’avais un peu d’appréhension avant le match. Quand ça fait deux mois que tu ne joues pas, tu as peur de la rechute. Par contre, d’un point de vue physique, je n’étais pas inquiet parce que j’avais beaucoup travaillé ces dernières semaines. J’ai eu de bonnes sensations durant le match et mon entente a été bonne avec Maxwell dans le couloir gauche.

Etes-vous étonné de n’avoir pas vu Thierry Henry entrer en jeu après la blessure d’Ibrahimovic ?
On est toujours un peu étonné. Mais ça reste le choix de l’entraineur. Thierry est fort mentalement et il sera toujours là dans les grands moments. Comme il l’a expliqué, c’est l’esprit d’équipe qui compte et l’entraineur fait des choix. Il faut les respecter, même si c’est difficile.

Ça commence à faire beaucoup pour lui…
Je sais bien. Ce n’est pas évident. Mais il a la capacité et le mental d’un grand joueur. Il a déjà connu des moments difficiles lors de notre première année à Barcelone car nous n’avions pas de bons résultats et nous étions critiqués. Il est fort mentalement et quand il est sur le terrain, il donne tout. C’est ce qu’il faut retenir.

Faut-il aussi s’inquiéter pour Karim Benzema (de retour de blessure et peu utilisé au Real Madrid, ndlr) et plus généralement pour les Bleus, à deux mois de la Coupe du monde ?
Non. C’est vrai que les choses ne se passent pas comme on le souhaiterait. Karim a été blessé à cause d’une pubalgie et Thierry Henry vit des moments difficiles. Peut-être que les joueurs se reposent pour être ensuite au top. On peut le prendre dans ce sens-là, ou dans l’autre, en se disant que nous manquerons d’automatisme au moment du Mondial. Mais je suis confiant car ce sont des joueurs de qualité qui ont un mental d’acier. Ils répondront toujours présent pour les Bleus.

Selon les informations de RMC Sport, votre rôle va être prépondérant chez les Bleus dans les prochaines semaines. Raymond Domenech compterait faire de Ribéry, Henry et vous ses trois principaux relais…
Je n’étais pas au courant. C’est une fierté. J’ai déjà porté le brassard de capitaine deux fois. Mais ce n’est pas mon rôle, il y a d’autres cadres dans l’équipe qui passent avant moi. Je me contente de faire mon travail sur le terrain et d’essayer d’intégrer les jeunes qui arrivent chez les Bleus. Car l’équipe de France peut représenter une certaine pression pour eux. Mon rôle est plutôt d’encadrer les jeunes.

S.B., à Barcelone