Amalfitano : « Je n’ai jamais douté »

Morgan Amalfitano - -
Morgan, comment avez-vous appris votre sélection ?
En regardant l’annonce de la liste à la télévision. D’habitude, c’est l’heure de la sieste. Là, j’ai attendu un petit peu. Et après, je me suis reposé comme d’habitude. Si j’ai crié de joie ? Oui, un petit peu quand même. Bien sûr.
Y pensiez-vous ces derniers jours ?
Comme vous (les journalistes) me l’avaient assez répété, je l’avais en tête. Je ne me suis pas obstiné plus que ça. Mais bien sûr que j’y pensais un peu.
Que signifie cette première chez les Bleus pour vous ?
C’est une belle fierté de pouvoir représenter son pays. Ça fait très plaisir. Tout joueur de football en rêve lorsqu’il est petit. C’est une grande satisfaction. Mais c’est aussi une continuité. Il me reste encore beaucoup de chemin.
A qui pensez-vous aujourd’hui ?
Je pense vraiment à ma famille et mes proches. Mes parents, mon frère, ma femme et mes enfants. Aujourd’hui, c’est primordial pour moi. Si je suis là, c’est grâce à eux. Ils sont mon équilibre. Sans eux, je n’en serais pas là. On s’embrassera avec mes parents plus tard. Ce doit être une belle satisfaction pour eux, ils doivent être fiers.
Est-ce une pression supplémentaire pour la suite de la saison ?
C’est certain que ce n’est pas rien, mais je ne suis pas quelqu’un qui se met la pression. C’est quelque chose de grand, mais j’ai ma ligne de conduite et je vais la suivre.
Vous avez connu une trajectoire assez atypique…
Je n’ai pas eu la chance de jouer tout de suite dans un grand club de Ligue 1. Je pense que c’est ce qui a fait ma force. Je n’ai pas grillé les étapes. C’est grâce à ça que j’ai pu me forger et en arriver là. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à l’OM mais aussi à mes anciens clubs où j’ai beaucoup appris. Je n’ai jamais douté, je crois en moi, je m’exprime en m’investissant beaucoup et je pense que le travail paie. Aujourd’hui c’est du bonus, c’est bien.
Pourtant en début de saison avec l’OM, vous étiez sur le banc jusqu’à ce match contre Paris (victoire 3-0 le 27 novembre dernier) ?
Depuis le début de saison, je me suis investi et puis il s’est passé ce qui devait se passer. Je n’ai pas joué dès le départ mais, pour moi, c’est une continuité. J’ai répondu présent quand il le fallait et quand on me l’a demandé. Je me suis préparé pour et c’est tombé sur ce match, tant mieux. Ça s’est bien passé. Ça m’a sûrement donné un coup de pouce mais c’est une ligne de conduite. Dès le départ, j’ai donné le maximum, je n’ai aucun regret et c’est pour ça que je suis performant.
Avez-vous regardé les performances des joueurs qui évoluent à droite en équipe de France ?
J’ai vu les performances de l’équipe en général. Je ne me fixe pas que sur les milieux droits. Ça, ce n’est pas moi. J’ai suivi l’évolution de l’équipe de France, elle va de mieux en mieux. Si je peux contribuer à ça, ça sera un bonheur.