Anelka, chasseur de primes solitaire ?

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Six mois après, la Coupe du monde des Bleus, ce désastre exhibé aux yeux de la planète toute entière, fait encore parler d’elle. Un accord avait pourtant été trouvé le 16 novembre entre Fernand Duchaussoy, alors président intérimaire de la FFF, et les 23 Mondialistes afin que ces derniers renoncent à leurs primes liées au Mondial sud-africain (environ 3 millions d’euros) et à sa phase de préparation. On pensait l’affaire bouclée, et voilà qu’on apprend que Thierry Henry et Nicolas Anelka n’ont pas encore paraphé le document.
Plongée dans l’embarras, une énième fois, la Fédération s’est d'abord montrée aussi diserte qu’un Nicolas Anelka en conférence de presse. Avant de réagir en début de soirée par l'intermédiaire de son président Fernand Duchaussoy (lire son interview par ailleurs).
Henry n’a pas encore reçu le courrier
Des deux joueurs, les seuls des 23 rebelles de Knysna qui n’ont plus d’avenir en Bleu, seul Anelka devrait s’accrocher à son refus. L’attaquant des New York Bulls, en Angleterre ces derniers jours, n’aurait de son côté simplement pas encore reçu le courrier. C’est évidemment une question de principe qu’Anelka mettra en avant s’il doit se justifier un jour. Car les 150 000 euros en jeu ne sont pour lui que de l’argent de poche. La FFF pourra bien arguer que tout cet argent sera utilisé afin d’aider le football amateur, une noble cause à laquelle « Nico » ne saurait échapper, il ne sera pas simple de convaincre le joueur de Chelsea de parapher le document.
Ennemi déclaré de la Fédé, qui l’a suspendu 18 matches pour son rôle de détonateur dans le clash sud-africain et ses insultes à Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (0-2), Anelka ne serait pas du tout décidé à céder. Le président Duchaussoy a d'ailleurs convoqué un bureau du Conseil fédéral entre Noël et le jour de l’an pour faire, entre autres, un point précis sur ce dossier qui ne connaitra pas de trêve des confiseurs.