Anelka : « Leader moi ? Non… »

Buteur face à l'Eire, Nicolas Anelka n'estime pas être un leader de l'équipe de France - -
Nicolas Anelka, qu’avez-vous pensé de cette équipe d’Irlande ?
C’est une bonne équipe. Ils ont quand même été dangereux. On aurait pu encaisser un ou deux buts. On a eu la chance de repartir là-bas avec le score de 1-0. Ils ont été costauds mais on a un bon groupe avec des joueurs qui évoluent tous pratiquement dans les meilleurs clubs internationaux. On sait ce qu’on peut faire sur le terrain. On a eu confiance en nous. Samedi, même si on était en Irlande, on savait qu’on pouvait repartir de là avec un résultat positif.
Pourquoi vous n’avez pas essayé d’enfoncer le clou après votre premier but ?
C’est facile de dire ça. Une fois que l’on a marqué, les Irlandais ont pressé un peu plus. On aurait voulu marquer ce deuxième but, c’est sûr. Malgré tout, on est satisfait de ce que l’on a fait. Ça devait être l’enfer. Mais en fait non. On a su gérer cette pression, ce match très difficile de l’Irlande.mais on repart avec un bon résultat, à savoir la victoire 1-0.
Dans quel état d’esprit envisagez-vous le barrage retour ?
On est prudent, confiant aussi. On sait que ça peut aller très très vite. On va essayer de jouer ce match-là avec beaucoup de prudence. Le plus important sera de marquer très très tôt. Si on le fait, on pliera le match.
Vous craignez encore cette équipe d’Irlande ? Vous pensez être capable d’encaisser deux buts face à cette équipe ?
Tout est possible. On va rester vigilant. Peut-être qu’ils vont se concentrer sur leurs points forts, les coups de pied arrêtés. Mais il ne faut pas que l’on se pose des questions sur eux mais sur nous, de la façon avec laquelle on va réussir à les stopper. La meilleure solution sera d’attaquer.
« La vie est belle même sans Coupe du Monde »
Finalement, l'Eire n'était pas l'adversaire tant redouté au vu du match aller.
Ah ça... Ce n’est pas nous. C’est vous. Vous avez fait des gros titres avec l’Irlande alors que nous, on a confiance en nous. On sait ce que l’on peut démontrer sur le terrain.
On vous sent d’autant plus déterminé qu’à titre personnel, vous pourriez disputer la première Coupe du Monde de votre carrière…
Non, non. J’ai envie de faire la Coupe du Monde comme tout le monde. Si j’avais déjà vécu un Mondial, je réagirais de la même façon…
Compte-tenu de votre carrière, vous n'avez pas plus envie que ça d'aller au Mondial ?
Je suis satisfait de ma carrière jusqu’à présent, même si je n’ai pas fait de Coupe du Monde. J’espère qu’on se qualifiera pour que je puisse y prendre part au moins une fois. Mais si je ne fais pas de Coupe de Monde dans ma carrière, la vie est belle. J’ai gagné beaucoup de choses dans ma carrière. Même lorsque ça a été difficile, j’ai toujours cherché à donner le meilleur de moi-même. Certains l’ont vu, d’autres pas. C’est comme ça.
En tout cas, on sent que vous avez franchi un véritable palier en Bleu. Votre statut a changé.
C’est vous qui faites les statuts. Moi, je suis sur le terrain et je donne le maximum. Ça se passe bien, je m’entends très bien avec mes coéquipiers et le coach.
On vous sent de plus en plus impliqué dans le jeu de l’équipe de France, au point d’en devenir un leader, un cadre non ?
Leader ? Non… Je reste moi-même. Les joueurs, comme les nouveaux, peuvent venir me parler et me demander des conseils. Je vais essayer de rester le même, de ne pas jouer un rôle. Ça ne m’intéresse pas. J’essaierais toujours de prouver sur le terrain. Après, le reste viendra.
Qu’en est-il de la discussion qu’il y a eu avant la rencontre entre Thierry Henry et Raymond Domenech ?
Je ne suis au courant de rien. Je ne vois même pas de quoi vous voulez parler. Le coach et Thierry ont le droit de se parler. Nous, les joueurs, on n’est pas trop au courant de ça.
Pour finir, un petit mot sur les forfaits d'Eric Abidal et de Jérémy Toulalan...
Je suis triste. Triste de voir deux cadres de l’équipe de France partir. Ce sont deux éléments importants mais j’ai confiance en ceux qui vont les remplacer.