Ben Arfa : « On va en Roumanie pour gagner »

Hatem Ben Arfa veut que la France aille gagner en Roumanie. - -
Hatem, vous retrouvez les Bleus après avoir été exclu de la liste de 23 avant l’Euro. Quelles sont vos sensations dans ce groupe ?
Je suis très content de retrouver Clairefontaine. Depuis l’Euro, des gens sont partis à la retraite. Mais le groupe reste à peu près le même. On se connaît tous, on s’entend bien, c’est le plus important. Le climat est très bon. Il n’y a pas de clans.
Quelle est votre place, votre statut en équipe de France ?
Je suis sélectionné. Après, le coach fait ses choix. J’ai des ambitions, mais je suis jeune et je sais que j’ai un travail de longue durée à effectuer.
Raymond Domenech apparaît menacé. Son sort vous pèse-t-il ?
Pourquoi cela me pèserait-il ? Nous les joueurs sommes sur le terrain, on doit écouter les consignes et tout donner. Le reste n’est pas de notre ressort. Entre nous, on n’en parle pas du tout. Il n’y a pas de pression supplémentaire. Notre objectif, c’est la Coupe du Monde 2010. On ne va pas se dire que si on joue mal, le coach va partir.
Comment évaluez-vous votre adversaire de samedi, la Roumanie ?
Je l’ai vue jouer contre la France. Cette équipe est très regroupée, mais je pense qu’à domicile elle va plus ouvrir le jeu. C’est une équipe chiante à jouer, parce qu’elle a des joueurs techniques, qui savent tenir le ballon. Ca ne va pas être évident, mais on va là bas pour gagner.
Après la Roumanie, vous serez opposés à la Tunisie, en amical. Ce match est-il particulier pour vous, qui auriez pu jouer dans le camp d’en face ?
Ce sera un match spécial parce que je suis d’origine tunisienne, et que j’ai beaucoup de famille en Tunisie. Il y aura beaucoup de membres de ma famille dans les tribunes, ça fait vraiment plaisir. J’aurais même pu jouer dans le camp d’en face parce que j’ai la double nationalité. Mais je suis né en France, c’est logique de jouer pour les Bleus. Je ne regrette absolument pas ce choix.
On voit ces dernières semaines que les clubs français ont du mal en Ligue des Champions. S’agit-il d’un complexe ?
Je ne sais pas si c’est un complexe. C’est vrai que les clubs français ne vont pas très loin en Coupe d’Europe, en général. Mais il reste quatre matchs, et, comme on dit, c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens. En fait, je pense que c’est dans l’inconscient. Il y a un petit complexe, qu’il faudra éliminer. On se sent encore en dessous des clubs anglais, espagnols ou italiens. On se dit que si on gagne, c’est un exploit. Il faut se dire que gagner, c’est normal.
En club comme en équipe de France, on attend beaucoup des joueurs de votre âge. Vous sentez cette pression ?
Il n’y a pas de pression à avoir. Ce sont des défis, des compétitions, c’est tout. Nous les jeunes, si on doit faire la différence, on la fera, tant mieux. Et puis, sur un terrain de foot, il n’y a pas d’âge. Ca fait déjà quatre ans qu’on est au plus haut niveau avec certains, comme Karim (Benzema). L’âge ne doit plus rentrer en compte.
Que pensez-vous de l’appel à la grève lancé pour les footballeurs professionnels.
Franchement, je ne suis au courant de rien. Je n’ai rien compris. Ca ne m’intéresse pas, parce que ce n’est pas officiel. Si ça doit être plus sérieux, si tout le monde fait grève, on va suivre.