RMC Sport

Bini : « J’ai moins de choses détestables à régler »

Bruno Bini, le sélectionneur des Bleues

Bruno Bini, le sélectionneur des Bleues - -

Très satisfait de l’état d’esprit de son groupe, Bruno Bini prend du retrait dans la gestion quotidienne. Le meilleur moyen pour le sélectionneur des Bleues de préparer le quart de finale de l’Euro 2013 face au Danemark, lundi (20h45).

Bruno Bini, comment se comporte votre groupe avant le quart de finale de l’Euro 2013 face au Danemark, lundi (20h45) ?

Depuis que j’ai l’équipe, on n’a jamais eu un état d’esprit de ce niveau. Même aux grandes heures de la Coupe du monde. C’est irréprochable, professionnel et très amical. Ça rentre bien dans le projet de vie, c’est-à-dire bien vivre ensemble pour bien jouer ensemble. Ça fera rire des personnes mais ce n’est pas grave, j’ai l’habitude.

Est-ce la première fois que vous prenez autant de plaisir dans votre rôle de sélectionneur ?

Le plaisir, moi, je l’ai toujours. Mais en ce moment, je n’ai pas le mauvais côté des choses. La Fédération a mis en place, au niveau de l’encadrement, une cellule qui me permet d’être en retrait, de ne pas être tout le temps en première ligne. On a officialisé aussi une cellule de joueuses. J’ai plus de temps pour me consacrer au terrain, pour réfléchir. Ça, tu ne peux le faire que quand le groupe est nickel.

Vous êtes plus serein…

C’est plus confortable. J’ai moins de choses détestables à régler. Des fois, il y a des épines. Il faut prendre le temps de les enlever, de désinfecter, pour repartir chercher les mûres sauvages. Ça y est, je suis un poète (rires).

Le groupe partage-t-il votre confiance ?

Je sais d’où vient ce groupe, à quel moment ça a basculé d’un côté ou de l’autre. Après les Jeux, on a mis longtemps à basculer. Sans rentrer dans les détails, je crois les quatre jours à Nice (en avril, ndlr) ont été extrêmement importants. Il s’est passé de belles choses.

Sentez-vous que votre équipe est la grandissime favorite pour la victoire finale ?

Pas plus que la Suède, que l’Allemagne, que les autres. Il n’y a qu’une chose qui a changé, c’est qu’on n’est plus que huit équipes favorites.

En estimant qu’il y a huit favoris, vous allez faire sourire certains…

J’aime bien. On me fait passer pour un clown. C’est le propre des clowns de faire rire.

Quelle est la dernière citation que vous avez proposée à vos joueuses ?

C’était La Fontaine, jeudi matin. L’Ours et les deux chasseurs (compagnons, ndlr). Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Avez-vous un calendrier pour les sortir ?

Je n’ai pas de calendrier. Je m’adapte en fonction de la situation, en fonction de la journée.

Vous n’en avez pas une pour la finale ?

Arrêtez de me parler de la finale… Je n’y pense pas, parce que sinon, ça me pollue la tête. Je suis tourné vers les quarts de finale, à 100%.

A lire aussi :

- Euro 2013 : les Bleues font carton plein

- Euro 2013 : Liane Foly, l’atout fraîcheur des Bleues

- Necib : « Fière d’être comparée à Zidane »