Blanc a donné ses réponses

La liste de 23 joueurs dévoilée en début d’après-midi par le sélectionneur en vue du match amical contre le Brésil (le 9 février au Stade de France) dessine les contours de l’équipe de France de demain. Etat des lieux.

Evra n’est pas là
Laurent Blanc a tranché. Même si le Mancunien a purgé la suspension que lui avait infligée la FFF après les événements de Knysna, il ne fait pas partie de la liste. Un choix basé, selon Laurent Blanc sur « des critères sportifs ». « Ce n’est pas une réflexion par rapport aux éléments extérieurs, ajoute-t-il. C’est à ce poste qu’on est le plus fourni. J’ai fait mon choix en fonction de qualités sportives, défensives, de contre-attaque, et aussi en tenant compte de la performance d’Eric Abidal face à l’Angleterre (1-2). » L’ancien capitaine des Bleus passe encore derrière Abidal et Clichy à un poste où, avouons-le, la concurrence n’est pas aussi forte que ce que prétend Laurent Blanc. En fait, le sélectionneur, même s’il s’en défend, a sans doute voulu éviter au latéral gauche les sifflets d’un Stade de France encore loin d’avoir oublié l’échec sud-africain. Si Evra doit revenir, ce sera dans des conditions optimales, quand Abidal ou Clichy seront forfait, et lors d’un match disputé à l’extérieur.

Blanc fait confiance à Gourcuff
Si les « critères sportifs » chers à Laurent Blanc s’appliquent à Evra, ça ne semble pas être le cas pour Yoann Gourcuff. Depuis le début de la saison, le Lyonnais n’a que très ponctuellement joué à un niveau international. A peine titulaire à Lyon, le protégé du sélectionneur fait pourtant partie de la liste à un poste autrement plus concurrentiel. Yohan Cabaye avec Lille et Abou Diaby avec les Bleus se sont pour l’instant montrés bien plus convaincant que Gourcuff. Ils ont toutes les chances de jouer face au Brésil.

La surprise, c’est Koscielny
A Arsenal, le défenseur central a gagné ses galons de titulaire au sein de la quatrième défense d’Angleterre. De quoi séduire Laurent Blanc, qui cherche une alternative crédible au duo Mexès-Rami. Pour l’instant, cette charnière semble intouchable. Sur ses quatre derniers matches, l’équipe de France n’a pas encaissé un seul but quand les deux hommes ont été alignés ensemble. Mais Koscielny, au parcours plus riche que le Parisien Mamadou Sakho, a une carte à jouer. « Il est en progrès constant et sa qualité de relance me plait beaucoup, avoue le sélectionneur. Et en ce moment, il se découvre des talents de buteur. Vu sa forme du moment, il mérite de prendre la température du groupe France avec, pourquoi pas, la possibilité de s’imposer définitivement dans le futur. »

Une attaque bien jeune
Avec Menez (23 ans), Benzema (23 ans), Gameiro (23 ans), Hoarau (26 ans) et Rémy (24 ans), l’attaque française est encore jeune et inexpérimentée. Seul Karim Benzema compte plus de quatre sélections en bleu (32, pour 11 buts) ! A leurs côtés, Florent Malouda fait figure de vétéran du haut de ses 30 ans et de ses 62 sélections. En toute logique, le Londonien devrait être titularisé sur le côté gauche, en soutien de Benzema en pointe. A droite, Jérémy Menez, en pleine forme avec la Roma, devrait bénéficier des blessures de Ribéry et Valbuena pour honorer sa deuxième sélection.

La liste : Lloris, Mandanda, Carrasso - Sagna, Reveillère, Clichy, Mexès, Rami, Abidal, Sakho, Koscielny - A. Diarra, Gourcuff, M’Vila, Cabaye, Malouda, A. Diaby, Matuidi - Menez, Benzema, Gameiro, Hoarau, Rémy.

C. Z.