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Blanc lance l’opération reconquête

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Dès sa prise de fonction, le nouveau sélectionneur a imposé son autorité avant le match amical face à la Norvège, à Oslo, ce mercredi (21h15).

L’équipe de France a effectué sa rentrée ce lundi à Clairefontaine. Les enfants dissipés et grévistes de Knysna ont laissé la place (provisoirement ?) à de nouveaux Bleus bien décidés à saisir leur chance à fond. C’est sous le soleil que le groupe France s’est donc retrouvé. Rendez-vous avait été donné entre 11h00 et 12h30. Les Lillois, Yohan Cabaye et Mathieu Debuchy, jamais appelés en sélection et peut-être impatients de découvrir le Château, sont arrivés les premiers avec une demi-heure d’avance. Certains (Hoarau, Rami, Mexès) étaient plus détendus et souriants que d'autres (Menez, Ben Arfa). Pas de retard à signaler : « Je l’aurais mal accepté », a prévenu quelques heures après Laurent Blanc en conférence de presse.

Fini l’improvisation et la désinvolture, le sélectionneur ne veut rien laisser au hasard : tout est désormais calibré et rationnel. Après la présentation du nouveau staff, l’ancien technicien bordelais a exposé, devant ses 22 sélectionnés, son discours de politique générale. Ses axes : un jeu offensif sur le terrain et, en dehors, une discipline collective autour de laquelle il ne faut pas s’écarter. « Je ne dérogerai pas à ces règles, révèle Laurent Blanc. Avec les joueurs, je ne dirai pas qu’il faut faire preuve d’autorité, mais il faut montrer de la détermination. »

Benzema : « Un nouveau départ »

« On a compris le message », souligne Samir Nasri. « Le Président », fier de revêtir à nouveau les habits frappés du coq au matin, semble déjà avoir pris l’ascendant sur ses troupes. Le bus de la honte semble bien loin. « On essaye de montrer une meilleure image du football français », poursuit Nasri. « C'est un nouveau départ, avec un nouvel état d'esprit, un nouvel entraîneur », acquiesce Benzema.

Reste à savoir qui jouera à Oslo ou qui sera capitaine. Les joueurs n’auront que deux entraînements en commun. Difficile dans ces conditions de créer des automatismes. Mais l’essentiel est ailleurs…

Paul Basse