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Blanc : « Les barrages ? Je n'ai pas employé ce terme... »

Laurent Blanc

Laurent Blanc - -

Le sélectionneur des Bleus, qui joue gros sur les deux prochains matchs décisifs pour la qualification pour l'Euro 2012, entend prendre six points face à l'Albanie ce vendredi (21h) et la Bosnie mardi afin de s'épargner tout supplément de suspense en novembre.

Laurent, quel est l’état des troupes alors que l’équipe est décimée par les blessures ?
Il y a des joueurs qu’on espère récupérer pour le match de mardi (face à la Bosnie-Herzégovine, ndlr). On a beaucoup récupéré depuis le début de la semaine car les joueurs étaient fatigués, tant physiquement que psychologiquement. C’est le cas de nombreuses nations à ce stade de la saison. Eric Abidal est forfait pour le match de vendredi. Il va rester avec nous car on a espoir de compter sur lui pour mardi. Kevin (Gameiro, ndlr) est dans le même cas.

Comment qualifieriez-vous cette fin de parcours des éliminatoires ? Stressante, palpitante ?
C’est un cocktail de tout ça. On savait en ayant perdu quatre points contre la Biélorussie qu’il serait très difficile de se qualifier avant la fin du dernier match. C’est ce qu’il s’est passé. A nous de gagner ces deux matchs.

« Samir (Nasri) a besoin de liberté »

Samir Nasri a fait son mea culpa mercredi en conférence de presse par rapport à ses dernières prestations en équipe de France. Comment avez-vous interprété ces déclarations ?
Mon but est de dire la vérité aux joueurs. Ce n’est pas toujours facile de le dire ou de l’entendre mais c’est fait dans le but de les faire progresser. Ils l’ont compris. Il n’y avait pas de problème avec Samir. Ce n’est pas après ce qu’il a dit hier (mercredi, ndlr) qu’il y en aura. Samir a besoin de liberté pour exprimer tout son potentiel. Arsène Wenger le connaît certainement mieux que moi. Que ce soit à Arsenal ou à Manchester City ces derniers temps, il évolue plutôt sur un côté avec une liberté assez importante pour aller dans l’axe quand il le souhaite.

Y a-t-il un risque que votre équipe ait déjà la tête à la Bosnie ?
Je ne crois pas. Avec tout ce qu’il nous est arrivé cette semaine, on a concentré tout le monde sur le match de l’Albanie. Je n’ai parlé qu’une ou deux fois de la Bosnie. Les barrages ? Je n’ai pas encore employé ce terme-là. On va essayer de prendre six points sur les six points mis en jeu. La première rencontre conditionne toujours l’autre. On est aussi sur une série d’invincibilité que moi et les joueurs aimerions conserver (les Bleus n’ont plus perdu depuis septembre 2010 face à la Biélorussie, ndlr). Il faudra faire du jeu chez nous face à l’Albanie car tout le monde s’attend à ce que nous gagnions. On ne peut pas se permettre de manquer d’ambition dans le jeu. Quelle que soit la tactique adoptée, j’espère surtout qu’il y aura une animation importante.