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Blanc n'est pas plus avancé

Laurent Blanc et Karim Benzema

Laurent Blanc et Karim Benzema - -

Lors des deux rencontres face à l'Albanie (2-1) et la Roumanie (0-0), l'équipe de France a encore fait preuve d'un manque de constance malgré les choix tranchés de Laurent Blanc, notamment à l'égard de Samir Nasri. État des lieux à un mois de deux rencontres décisives, face à l'Albanie et la Bosnie, pour la qualification à l'Euro 2012.

Toujours pas d’équipe-type
Après sa prise de fonction au lendemain du fiasco du Mondial sud-africain il y a un peu plus d’un an, Laurent Blanc semble toujours à la recherche de certitudes. Pour la rencontre face à la Roumanie mardi, le sélectionneur des Bleus a ainsi effectué cinq changements par rapport à la formation qui avait débutée en Albanie quatre jours plus tôt. « En quatre jours, on a fait une revue d’effectif avec des matchs officiels, analyse Rolland Courbis. (…) Laurent va pouvoir chercher la meilleure formule sur le terrain, qui pour l’instant n’a pas été encore trouvée. » Mis à part les certitudes sur Hugo Lloris, Karim Benzema et Eric Abidal, dans l’axe ou à gauche. Au milieu, si Yann M’Vila s’installe progressivement, le chantier reste ouvert. Franck Ribéry reste, dans l’absolu, incontournable. Mais il n’a toujours pas réussi à clore le débat sur son positionnement.

Peu de progrès dans le jeu
Conséquence des tâtonnements de Laurent Blanc, le jeu de l’équipe de France manque encore de fluidité et est parfois trop restrictif. « Il y a beaucoup à dire quand même sur la manière », lance Jean-Michel Larqué. Malgré une première période très intéressante dans le jeu en Albanie, la suite a été beaucoup plus inquiétante, notamment au niveau de la cohésion. Face à la Roumanie mardi, la large possession de balle tricolore a été stérile, même si l’état calamiteux de la pelouse a été un écueil important. L’occasion française la plus franche est ainsi venue d’un exploit individuel de Franck Ribéry. Samir Nasri a été trop discret à Tirana, et Marvin Martin, son remplaçant à Bucarest, n’a pas eu le même rendement que lors des victoires de juin face à l’Ukraine (4-1) et la Pologne (1-0). Les Bleus pèchent toujours dans la construction offensive.

Des choix contestables
Les choix du sélectionneur tricolore n’ont également pas toujours été judicieux au cours de ces deux rencontres. La titularisation mardi de Mathieu Valbuena, qui était dans les tribunes en Albanie, a surpris au vu de l’excellent état de forme de Loïc Rémy depuis le début de saison voire de Jérémy Menez, qui s’est lui retrouvé deux fois en tribunes. « On a manqué de valeurs athlétiques avec le profil de certains de nos joueurs comme Valbuena ou Martin, qui sont des petits gabarits », confirme Rolland Courbis. Le cas de Kévin Gameiro interpelle aussi. Très en vue sous le maillot du PSG, l’ancien Lorientais n’a pas pris place sur le banc à Bucarest et est apparu très déçu à l’issue de la rencontre. Indéboulonnable titulaire sur le flanc gauche à Chelsea, Florent Malouda a été placé sur le côté droit en Albanie puis remplaçant en Roumanie. Sa patience pourrait avoir des limites. Laurent Blanc continue également de faire confiance à Bacary Sagna alors qu’Anthony Réveillère, voire le Lillois Mathieu Debuchy, pourraient avoir leur chance sur la durée. Enfin, l’ancien entraîneur bordelais n’a toujours pas tranché sur la question du capitanat. Porteur du brassard à Tirana, Alou Diarra ne s’impose pas comme un titulaire indiscutable, contrairement à Hugo Lloris, qui pourrait avoir marqué des points dans ce rôle face aux Roumains. Alors que la qualification à l’Euro n’est pas encore assurée, Laurent Blanc a un mois pour résoudre une partie des interrogations…