Blanc : « On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise »

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Laurent Blanc, vous allez retrouver le terrain, trois mois après la fin du championnat avec Bordeaux. Avez-vous hâte d’y être ?
On se languit d’être à demain. Les joueurs et le staff désirent ce match-là. C’est notre essence de vie. Le terrain, le football, le match, la compétition, la victoire, la défaite… C’est ce qui nourrit les sportifs de haut niveau. Je l’ai dit aux joueurs, c’est une belle opportunité de participer à un match international. Qu’ils essaient de bien jouer au football, parce que c’est ce qui me plaît. Je ne connais pas un joueur qui n’aime pas bien jouer au football.
Sentez-vous les joueurs encore marqués par ce qui s’est passé en Afrique du Sud ?
On a des joueurs qui sont contents d’être là et qui n’ont pas connu le fameux épisode du mois de juin. Ce n’est donc pas leur sujet de conversation favori puisqu’ils n’étaient pas là. C’est à mon sens une bonne chose. Ils sont conscients d’être à la porte de l’équipe de France, ils ont la possibilité demain de se montrer. Il ne faut pas qu’ils se mettent de pression supplémentaire, il faut qu’ils prennent un réel plaisir à jouer ce match là.
Quelles sont vos attentes en termes de jeu ?
On a vu de la qualité à l’entraînement. Ce que l’on propose aux joueurs, ils y adhèrent plus facilement dans la mesure où ce n’est que du jeu. Il faut arriver à faire en sorte d’avoir une philosophie de jeu que l’on puisse appliquer contre toutes les équipes. C’est la chose la plus difficile à faire. Demain, si nous jouons en l’air, on a perdu. La Norvège, vous les avez joués il y a 15 ans, vous les jouerez dans 10 ans, ils auront toujours le même système. Ils s’appuieront sur les mêmes qualités. Pour les mettre en danger à mon avis, il faut proposer du jeu.
« Les choses très sérieuses commenceront en septembre »
Etes-vous satisfait de la préparation de ce match ?
Pour moi, ce match est mal placé. C’est très frustrant de n’avoir que deux jours de préparation pour un match international, surtout dans notre contexte de nouveaux jeunes joueurs. Mais il faut le faire. Les choses très sérieuses commenceront au mois de septembre. On joue des matchs pour gagner. Si en plus on a la manière, c’est parfait. Demain on n’aura pas beaucoup de satisfactions parce qu’on n’a pas pu bien préparer le match. Mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.
Avez-vous choisi votre capitaine ?
Je me laisse encore le temps de discuter avec certains joueurs. On l’annoncera tranquillement demain (ndlr, mercredi) lors du briefing d’avant-match. Je veux trouver un homme qui soit exemplaire sur le terrain, au niveau de sa motivation, de son engagement et de la performance. Philipe Mexès fera certainement partie des deux ou trois qui ont la possibilité d’être capitaine demain.