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Boghossian : « J’ai pris mes responsabilités »

Alain Boghossian

Alain Boghossian - -

L’entraîneur adjoint de l’équipe de France était l’invité exceptionnel de Luis Attaque cette après-midi. Heureux de la victoire contre la Bosnie (2-0), il n’oublie pas que les Bleus reviennent de loin, après les évènements de Knysna. A l’époque, il assure avoir fait tout ce qui était en son pouvoir.

Soulagé, mais pas rassuré pour autant. Comme Laurent Blanc avant lui, Alain Boghossian veut d’abord tempérer les louanges après la victoire convaincante des Bleus en Bosnie (2-0). « Il faut y aller doucement, a-t-il rappelé dans Luis Attaque. On a fait le job. »
Les craintes de l’ancien champion du monde tiennent à la jeunesse de l’effectif. « On repart sur des fondations nouvelles, souligne-t-il. Mais en équipe nationale, on n’a pas le temps. On fait de notre mieux pour mettre en place la meilleure équipe. »
Pour cela, Boghossian sait qu’il peut compter sur l’aura du nouveau sélectionneur – « Laurent n’est pas n’importe qui, on ne l’appelle pas "le Président" pour rien. » – et sur la volonté de bien faire des joueurs. « Ils sont dos au mur, note-t-il. On sait très bien qu’ils vont appliquer les consignes à la lettre et qu’ils vont être à l’écoute. »
Un peu timorés contre la Biélorussie (0-1), les Bleus sont parvenus à se lâcher quatre jours plus tard en Bosnie. Grâce à Laurent Blanc. « Il a eu des mots touchants entre les deux matches, révèle Alain Boghossian. Il a dit qu’il fallait avoir confiance en soi et ne pas jouer avec le frein à main. »
L’entraîneur adjoint des Bleus est également revenu sur les récentes déclarations de Laurent Blanc. Le sélectionneur avait affirmé dans Luis Attaque que Boghossian, déjà adjoint de Domenech lors de la Coupe du monde, n’avait pas pris ses responsabilités lors de la grève de Knysna. « On peut me reprocher de ne pas être monté dans le bus, admet-il. Mais à partir du moment où le sélectionneur et le président sont à l’intérieur, que puis-je apporter de plus ? La décision avait été prise la veille. Ils l’ont prise à chaud, en présence de Nicolas Anelka. A partir de là, ils ne pouvaient plus revenir en arrière. »
Et d’ajouter : « A ce moment-là, ils n’ont pas été bien conseillés, par des gens de l’extérieur. Ils sont tous conscients qu’ils ont fait l’erreur de leur vie… »

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