Boghossian : « Je suis là pour avoir un poids »

Alain Boghossian est déterminé à ne pas jouer les figurants auprès de Raymond Domenech - -
« Si je viens en équipe de France, c’est pour avoir un poids. Si je viens et qu’il me dit : « on joue comme ça, je prends lui et pas lui », je sers à quoi ? Je veux dire, il faut mettre les choses au clair d’entrée… peut-être qu’on sera dans ce cas de figure où je lui proposerais quelque chose et il ne sera pas d’accord. On cherchera alors à comprendre le pourquoi du comment mais à la fin, il faut bien vous dire que c’est Raymond qui décidera ».
Si l’on attend avec « impatience » les premières fritures à venir entre le sélectionneur et son nouvel adjoint, pour le moment, la relation entre les deux hommes se veut satisfaisante. Raymond Domenech, d’ailleurs, n’en dit pas moins. « L’échec de l’Euro a permis peut-être de finaliser, de concrétiser l’idée que plus le staff serait étoffé, mieux ce serait. Je connaissais Alain depuis longtemps. Je m’étais déjà fait cette réflexion. Selon moi, il avait le profil pour ce poste, c’est quelqu’un qui touche vraiment au haut niveau et qui a des compétences pour le faire. L’opportunité s’est présentée et c’est avec bonheur que j’ai sauté sur l’occasion, pas sur lui, pour intégrer le staff ».
Séduit par l’homme, Domenech voit surtout en la présence du champion du monde 1998 à ses côtés la possibilité de se rapprocher, en terme de communication, d’une nouvelle génération avec lesquels les rapports étaient assez distants lors du dernier Euro. « Ce que j’ai vu déjà d’Alain, c’est qu’il apporte plus que ce que vous avez rapporté, vous les médias à droite à gauche… son numéro de clown… il n’est pas là pour ça. C’est bien d’avoir quelqu’un de plus proche, qui sort du football tout récemment, c’est important… C’est un vrai relais, un vrai pont. Lorsque vous êtes plus âgé, c’est bien d’avoir un soutien plus proche de la nouvelle génération ».
La mission que l’on a attribuée à Alaion Boghossian ne semble pas dépasser le bonhomme. Loin de là. Lui voit l’avenir avec optimisme et se réjouit de la confiance que lui porte le sélectionneur. « Vous savez, c’est Raymond qui a décroché son téléphone, qui m’a appelé, qui m’a dit : « Alain, j’ai besoin de toi, que tu sois l’homme en plus dans ce staff ». Je lui ai répondu oui. Je suis quelqu’un de généreux, j’ai envie de donner, j’ai envie de donner un peu de mon vécu à l’équipe de France, à Raymond et j’espère que ça va aller de mieux en mieux ». C’est tout ce que l’on souhaite au groupe France désormais.