Bouchet : « Secouer le football français »

Christophe Bouchet - -
Christophe Bouchet, pourquoi déposez-vous votre candidature à la présidence de la FFF ?
Parce que j’ai fait le constat que chacun peut faire, à savoir un constat pénible et assez triste : tous les clignotants du football français sont à l’orange vif, voire même au rouge dans tous les domaines (baisse des spectateurs, des licenciés, disparition de clubs, crise morale de l’équipe de France,…). Et je ne vois rien en face, pas de projets, pas de solutions. Et on va repartir sans rien faire. J’ai décidé de monter une équipe de gens compétents, de gens du football, pour essayer de briguer le comité exécutif et la présidence de la FFF.
L’actuel président Noël Le Graët est-il le responsable de ce constat ?
Je respecte Noël Le Graët. Ça fait 40 ans qu’il est dans le football, il y a fait plein de choses. Il est dans la continuité, mais cette continuité est un peu arrivée à sa date de péremption aujourd’hui. Il est temps d’avoir une énergie nouvelle, de changer les équipes. Les derniers 18 mois n’ont pas été exemplaires. On a encore eu une équipe de France mise à mal. On a eu encore plus une crise morale du football. Mais il ne sert à rien d’accabler quelqu’un personnellement. Fernand Duchaussoy (le prédécesseur de Le Graët, ndlr) avait essayé de changer les choses. Pour le reste, il faut un peu secouer le football.
« Je ne renonce jamais »
Jean-Michel Aulas a apporté son soutien à Noël Le Graët, vous estimant « trop isolé ». Qu’avez-vous à lui répondre ?
Jean-Michel, je le connais bien, est un homme tenace, que j’admire, mais il parle sans savoir car derrière moi il y a une belle équipe. Nous sommes pendant les élections et les gens n’ont pas envie de se déclarer. Je retiens aussi deux choses de ce qu’a dit Jean-Michel. Il soutient Noël Le Graët, mais il y a une semaine il était contre la taxation à 75% pour les footballeurs. Il faudra qu’il choisisse son camp car Noël Le Graët est pour. Je ne renonce jamais et je sais qu’avec un beau projet et une équipe solide, je suis encore capable de le convaincre.
Quelle serait votre première mesure si vous étiez élu ?
Ma première mesure serait de mettre tout le monde autour de la table, rassembler, dire qu’on a besoin de tout le monde et qu’il n’y a pas les bons et les mauvais, les petits et les grands. Le football doit être un, alors qu’on parle aujourd’hui de deux ou trois visions du football. Le football n’est qu’une seule aventure, qu’un seul bonheur. Aujourd’hui, tout le monde est éparpillé et fébrile.