Cabaye, la bonne mécanique

Yohan Cabaye - -
Si Didier Deschamps a eu quelques doutes au moment de faire sa liste des 23 pour la Coupe du monde, ils ne concernaient en aucun cas Yohan Cabaye. Déjà bien installé au milieu de terrain sous l’ère Laurent Blanc (1ere cape le 11 août 2010 face à la Norvège), l’homme aux 28 sélections est devenu, depuis l’intronisation de « DD », l’une des pièces maîtresses des Bleus. Au point d’en être l’un des leaders sur et en dehors du terrain. « Le plus important pour moi, c'est d'être bon sur le terrain et ensuite de pouvoir donner l'exemple par rapport au comportement à avoir sur le terrain, explique l’intéressé. Après, quand on va parler ou dire quelques mots importants, on sera peut-être plus écouté. Il faut commencer par le commencement et le commencement pour moi, c'est d'être bon sur le terrain. Si t'es leader sur le terrain, ce sera déjà plus facile de l'être en dehors. »
Si son choix de quitter Newcastle cet hiver pour rejoindre le PSG a pu paraitre surprenant et osé à quelques mois du Mondial, en sachant que son temps de jeu allait logiquement diminuer, Yohan Cabaye reste un élément indiscutable de cette équipe de France. Surtout depuis le fameux barrage face à l’Ukraine en novembre dernier. Non utilisé lors de la déroute à Kiev (2-0), l’ancien Lillois a marqué de son empreinte le retour au Stade de France (3-0). Positionné en sentinelle devant la défense, « à la Pirlo », pour la première fois en Bleu, le natif de Tourcoing (Nord) s’était montré impeccable à la récupération, confirmant ainsi que le patron du milieu de terrain tricolore, c’était bien lui.
Deschamps : « Cabaye, un rouage important »
« Pour moi, ce maillot de l’équipe de France est tellement lourd qu'il faut le respecter à chaque fois qu’on a l'occasion d'en parler, mais aussi de le porter, confie Yohan Cabaye. C'est notre pays, c'est mon pays. Je joue pour ma famille et aussi pour tout le monde. J'en profite au maximum. Pouvoir jouer des compétitions internationales, c'est le but de tout footballeur. Donc, j'ai la chance d'y être. Je n'ai pas envie de laisser passer ma chance et j’ai envie d’y rester le plus longtemps possible. » Et pourtant, le 10 mai dernier lors de Lille-PSG, tout a failli basculer. Touché à la malléole interne de la cheville droite, Yohan Cabaye quitte l’avant-dernière rencontre de la saison sur civière. Plus de peur que de mal. Après quelques jours passés aux soins, le Parisien est bien apte et peut voir avec soulagement son nom dans la liste des 23.
« Il n’est pas à son maximum, reconnaît tout de même Didier Deschamps. Il a joué moins de matchs avec le PSG qu’avec Newcastle et dans une position différente. Là, il sait où il va jouer avec nous. Je pense que c’est son meilleur poste de par ses caractéristiques. Il se sent bien. Peut-être qu’on le voit moins dans le jeu offensif, mais c’est un rouage important dans l’équilibre de notre équipe. Il n’est pas encore à 100% car il a eu ce petit pépin à la cheville. Mais il a encore, comme la quasi-totalité des joueurs, à parfaire sa condition physique. » Il reste désormais 18 jours à Yohan Cabaye pour soigner définitivement son « bobo » avant le match d’ouverture des Bleus face au Honduras. Et si d’aventure, l’équipe de France venait à remporter cette Coupe du monde au Brésil, le Parisien a déjà trouvé comment célébrer ce titre : « Je ferai Newcastle-Sunderland tout nu. » Le défi est lancé.
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