Carrasso, le sens du collectif

Cédric Carrasso - -
Pas de problème d’ego
« Les 23 joueurs sélectionnés sont les 23 joueurs français du moment. Il n’y a que de la qualité. Personne ne peut faire la gueule parce qu’il ne joue pas. C’est inconcevable à ce niveau-là. Alors, si un gardien joue, mon rôle est de tout faire pour le mettre dans les meilleures conditions. »
En soutien de Lloris et Mandanda
« J’ai souvent ce rôle de modérateur entre Steve et Hugo. Ils sont de la même génération, ils ont tous les deux un niveau très élevé, très proche. C’est à moi de sentir quand Hugo a besoin d’être en confiance, quand Steve a besoin d’énergie… C’est une compétition qui dure un mois. Il y a des jours où c’est plus dur que d’autres. Alors, je leur rappelle « qu’« on a de la chance d’être là, qu’on va jouer ensemble. On a joué une Coupe du monde, même s’il s’est passé ce qui s’est passé. On va jouer un Euro. ll faut qu’on continue à garder cette fraternité qu’il y a entre nous. On s’est installé dans une logique et une certaine complicité qui ne sont pas faciles à avoir. »
Toujours sur le qui-vive
« La préparation, tu es obligée de la faire comme si tu allais jouer. Un pépin, un petit truc, on ne sait pas ce qui peut arriver. Si on arrive tous les trois en super forme en Ukraine, il est important que je sois dans mon rôle. Etre un troisième gardien, c’est être au service du collectif, du gardien titulaire et de l’équipe. Si votre 3e gardien se prend pour un numéro 1… je vais me préparer comme si j’allais jouer. En cas de pépin, le rôle peut évoluer. Il faut essayer de trouver un équilibre pour être toujours frais et à la disposition du rôle qui vous est dévolu sur le moment. »
Une sélection attendue
« Non, je n’ai pas douté de ma sélection. Quand tu es régulier et performant, ça va. Si j’avais été sélectionné alors que je ne le méritais pas, j’aurais été mal dans ma peau. Après, tu entends beaucoup de choses. C’est normal. A un moment donné, on a tout fait pour que j’aille en équipe de France. Et le jour où tu y es… c’est le jeu, je le comprends tout à fait. »
La France, sensation de l’Euro ?
« Il y a une envie d’effacer Knysna, de redonner du plaisir aux Français. On veut qu’ils voient une équipe de France qui sourit, qui gagne, qui marque des buts. Le plus important, c’est de se concentrer sur les phases de poules. Si on en sort, tout est possible, car on a une équipe à surprises. On a cette jeunesse, cette fougue et le talent brut de ce groupe. On sait que le talent peut se révéler et se sublimer dans des matches ou dans des compétitions importantes. Même si on entend beaucoup -et je le pense aussi- que cette équipe sera surtout prête pour la Coupe du monde dans deux ans, je m’attends à une surprise énorme de l’équipe durant cet Euro. »
Lloris doit se révéler au monde
« Hugo… Même s’il est arrivé vite en haut, c’est quelqu’un qui a beaucoup mûri. Il est devenu un homme alors qu’avant, il était tout jeune, tout fou. Il a vécu des saisons assez difficiles. Mais c’est quelqu’un qui arrive, aujourd’hui, à faire la part des choses. J’espère que l’Euro le révélera vraiment. Même s’il a fait la Coupe du monde, il n’avait pas pu montrer toutes ses capacités. Il n’a pas fait exactement ce qu’il voulait. J’espère qu’on aura à l’Euro le Hugo qu’on connait en équipe de France. »