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De nouvelles têtes de vainqueurs chez les Bleus

Mapou Yanga-Mbiwa

Mapou Yanga-Mbiwa - -

Les deux matchs contre la Finlande (1-0) et la Biélorussie (3-1) ont été l’occasion pour Mapou Yanga-Mbiwa, Mamadou Sakho, Etienne Capoue, Christophe Jallet et Rio Mavuba d’accroitre leur expérience internationale. Tous avec réussite.

Christophe Jallet (29 ans, 2 sélections)
Le plus beau centre du match contre la Biélorussie. Complètement raté et merveilleusement transformé en premier but international. « Une soirée parfaite, sourit le Parisien. Je veux la mettre fort au sol pour Karim (Benzema). Des fois, on se fait siffler parce qu’on rate son centre. Là, ça m’a réussi ! » Sa prestation devrait en faire la deuxième option à ce poste derrière Mathieu Debuchy et devant Anthony Réveillère. « J’avais un peu d’appréhension quand je suis arrivé, explique-t-il. J’ai trouvé un groupe abordable, qui met très vite en confiance, qui permet aux nouveaux de s’installer assez rapidement. Il y a un bon état d’esprit. » Le sien est irréprochable. 

Mapou Yanga-Mbiwa (23 ans, 3 sélections)
Du « presque » parfait. Impressionnant en Finlande, il a été impeccable pendant 71 minutes contre la Biélorussie. Puis son penalty concédé et son carton jaune, synonyme de suspension pour le déplacement en Espagne le 16 octobre, ont terni son bilan. « On ne peut pas tout lui demander, plaide Didier Deschamps. Il va découvrir la Ligue des champions. Il a beaucoup d’efficacité, une certaine sérénité. Les cartons, avec quelques sélections en plus, il pourra peut-être les éviter. » Le Montpelliérain laissera sa place à Madrid. Mais ses 3 sélections en un mois en ont déjà fait un pilier de la défense.

Mamadou Sakho (22 ans, 8 sélections)
Plus jeune, il était néanmoins un petit peu plus expérimenté que Mapou Yanga-Mbiwa. Mais le Parisien n’avait pas encore répondu aux attentes. Il l’a fait contre l’Uruguay, la Finlande et la Biélorussie. « Il n’y avait pas une opposition de haut niveau mais il y a des choses intéressantes surtout sur l’engagement physique avec cette charnière », souligne Eric Di Meco. Pas question pour autant pour l’ex-capitaine du PSG de se sentir installé. « Rien n’est acquis dans le football, rappelle-t-il. Je vais continuer à travailler. Ça va être une course de fond. Je vais tenter de maintenir ce niveau et même de l’élever. » 

Etienne Capoue (24 ans, 2 sélections)
« A la fin du match, il m’a demandé s’il avait bien glissé. Je lui ai dit que c’était nickel ! » Mamadou Sakho rassure Etienne Capoue. Son premier but en équipe de France a été accompagné d’une belle glissade. « Je l’avais travaillée pendant la semaine, c’est un délire avec Maxime Gonalons », sourit le Toulousain. Chargé de remplacer Abou Diaby, buteur en Finlande, il a été sérieux et appliqué. « Il a fait des choses intéressantes, note Didier Deschamps. Il s’est beaucoup projeté vers l’avant. C’est ce que je lui avais demandé. Et il marque un but important pour nous. » Mercredi matin, il était déjà sur les pelouses du centre d’entraînement du Téfécé, pour un petit footing d’une vingtaine de minutes. Une belle manière de garder les pieds sur terre.

Rio Mavuba (28 ans, 9 sélections)
Un patron. Laurent Blanc a tant de fois regretté le manque de « tauliers » dans son groupe que son oubli systématique du Lillois ressemble aujourd’hui à l’une de ses plus grandes erreurs. Huit ans après son délicat baptême du feu et cinq ans après sa dernière apparition, Rio Mavuba est revenu plus mature, en ayant « encore plus conscience de l’importance de l’équipe de France ». Dans le 4-3-3 instauré par Didier Deschamps, le rôle de vigie devant la défense lui convient parfaitement. En confirmant dans un mois à Madrid, comme les autres nouveaux de ce groupe, il deviendrait pour de bon le leader que pressent l’actuel sélectionneur des Bleus.

LP avec JS et P.Ta.