Debuchy : « On peut rivaliser avec les meilleures équipes »

Sélectionné pour le Mondial 2014, Mathieu Debuchy ne cachait pas sa joie ce mercredi dans Luis Attaque sur RMC. Le latéral droit de Newcastle réalise un rêve de gosse et espère que les Bleus seront à la hauteur de l’événement.

Mathieu, comment avez-vous réagi après avoir appris votre sélection pour la Coupe du monde ?

Je suis heureux. Pouvoir participer au Mondial, c’est fantastique. Hier soir, j’étais chez moi avec mon frère, on a regardé la liste en famille, avec ma femme et mes enfants. Je n’ai pas eu besoin de demander le silence, on était tous attentifs. C’était un soulagement de voir mon nom dans les 23. J’étais serein, mais c’est toujours bien d’avoir la confirmation.

Avez-vous une idée de la hiérarchie entre vous et Bacary Sagna ?

Honnêtement, je ne sais pas du tout. Il y aura les matches amicaux juste avant. Après, ce seront les choix du sélectionneur. On verra bien comment ça se passe. Moi, je vais me donner à fond comme d’habitude. C’est le sélectionneur qui tranchera. C’est à moi de tout faire pour avoir ma place de titulaire.

Faire la Coupe du monde au Brésil, est-ce le plus grand moment de votre carrière ?

Oui. Ça passe au-dessus de tout. C’est quelque chose dont je rêvais de faire depuis gamin. Là, ça va se réaliser, en plus c’est au Brésil. C’est la plus belle des compétitions.

Si on vous avait dit ça il y a deux ans, l'auriez-vous pris au sérieux ?

Ça reste aléatoire. Il faut regarder les performances au cours de l’année. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. C’est vraiment une grande satisfaction de pouvoir disputer un Mondial.

Comment arrivez-vous à gérer la pression du résultat sur une compétition comme la Coupe du monde ?

On a un peu de temps avant le Mondial pour bien se préparer et bien travailler ensemble. On va avoir trois semaines avant le premier match, on aura le temps de bien préparer ça. La pression, c’est sûr qu’il y en aura. Chaque match en équipe de France, il y a toujours beaucoup de pression. Là, il y en aura peut-être encore plus. On a besoin de résultat et de gagner des matches. On va bien gérer ça. Il n’y aura pas plus de pression que d’habitude.

Comment vous sentez-vous sur le plan personnel ?

Je me sens bien. J’ai eu une petite blessure il n’y a pas longtemps qui m’a permis de bien me reposer. Les saisons en Angleterre sont assez longues. Il y a cette Coupe du monde et même s’il y avait un peu de fatigue, l’enjeu prend rapidement le dessus.

« Nasri ? Ce sont les choix du sélectionneur »

Didier Deschamps a décidé d'annoncer une liste de 23 joueurs et 7 réservistes. Pensez-vous que c'est la meilleure solution pour préparer le Mondial ?

Pour ceux, qui sont dans la liste des 23, c’est l’idéal. On est certain de participer à la Coupe du monde et on peut bien se préparer dans la tête. C’est la meilleures des façons. Après, pour les sept réservistes, c’est peut-être un peu moins évident. Dès qu’on va se retrouver tous ensemble, l’objectif sera la Coupe du monde. Il y aura trois matches amicaux qu’il faudra bien préparer. Dès qu’on va se réunir, on aura tous la tête au Mondial.

Avec quelles ambitions les Bleus iront-ils au Brésil ?

Au vu des derniers matches, on ne peut qu’être ambitieux. A nous de garder cet état d’esprit, cette façon de jouer et d’aborder les matches. Si on est dans le même état d’esprit, on pourra faire un beau Mondial. On peut se permettre de rêver à beaucoup de choses. On peut rivaliser avec les meilleures équipes. Si on aborde ces matches avec autant de convictions et de talent dans le jeu, on peut faire de grandes choses.

Avec Loïc Rémy et Moussa Sissoko, vous êtes trois joueurs de Newcastle à figurer dans la liste des 23. En avez-vous beaucoup parlé ces dernières semaines ?

Plus ça se rapprochait, plus on en parlait car ça reste la plus belle des compétitions. Plus ça se rapprochait, plus on était excité. On en a donc pas mal discuté. La deuxième partie de saison était très longue et pénible.

Avez-vous également été attentif à la non-sélection de certains joueurs, comme Samir Nasri ?

Honnêtement, non. J’ai évidemment regardé la liste. Mais, j’étais attentif à mon nom. Après, ce sont les choix du sélectionneur. C’est sa décision et je n’ai pas à commenter ce genre de choix.

Vous avez aussi l'objectif de redorer le blason de l'équipe de France par rapport aux dernières compétitions officielles...

On a tout fait pour redorer cette image ces derniers temps. Je pense que ça a été bien fait. On doit continuer sur une compétition officielle, où on sera longtemps ensemble. Il y aura aussi un travail de ce côté-là.

La rédaction