Déprime pour des primes

Les Bleus présents à la dernière Coupe du monde renonceront-ils à leurs primes de droits à l’image ? En tout cas, ils ont refusé de signer un document présenté par la FFF. Explications d’une affaire qui brouille un peu plus l’image du football français.

Entre les Mondialistes et la FFF, le fiasco sud africain n’est toujours pas soldé. Et pour cause. Dernier épisode en date : les joueurs ne souhaiteraient plus renoncer à leur prime de sponsoring relative au mondial. Chose qui avait pourtant été promise par Patrice Evra, le capitaine des Bleus le 22 juin dernier.
A ce jour, les Mondialistes ainsi que les joueurs présents lors des qualifications mais absents de la phase finale ont reçus leur primes sportives relatives à la qualification pour la compétition sud-africaine (entre 130 000 et 200 000 euros selon le nombre de rencontres disputées). Dans l’absolu, les joueurs désirent rester sur leur position et ne veulent rien percevoir concernant les primes de Droits à l’image de la Coupe du monde.
En revanche, ils ont droit à leur dû lié au sponsoring de la campagne de qualification. C’est là que l’incompréhension demeure alors que l’enveloppe est estimée entre 3 et 4 millions d’euros à répartir au prorata des matches joués. Si Diarra et ses équipiers présents ont refusé lors du match de la Roumanie de signer une renonciation écrite individuelle soumise par le nouveau manager des Bleus Marino Faccioli, c’est parce que selon eux ce document n’était pas clair. « Ils ont souhaité avoir des éclaircissements, sur la destination des fonds, a expliqué ce mardi le président par intérim de la FFF, Fernand Duchaussoy. Ils veulent que ces fonds aillent soit vers le foot amateur, soit vers des opérations caritatives, soit à la Fondation du football. Aucune prime n’a été versée, ni réclamée par les joueurs. »

Diarra : « On est conscient de la situation »

Alou Diarra a lui confirmé qu’il n’y avait aucune réclamation de primes. « On est conscient de la situation et de notre fiasco sportif en Afrique du Sud. Sachant cela, on n’ira jamais réclamer de l’argent. » Ce nouveau malentendu devrait se régler à l’occasion du prochain Angleterre-France, le 17 novembre à Wembley. Une rencontre entre les responsables de la fédération et une délégation des joueurs est en effet programmée à cette occasion. De quoi irriter un Laurent Blanc qui aurait préféré se passer d’une nouvelle polémique avant le dernier match amical de l’année des Bleus.

M.B.