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Des Bleus pas vernis

Karim Benzema est entré en deuxième période mas n'a pas réussi à marquer

Karim Benzema est entré en deuxième période mas n'a pas réussi à marquer - -

L’équipe de France a tout tenté mais n’est pas parvenue à dominer la Roumanie (1-1). Les Bleus ne sont plus maîtres de leur destin et iront désormais en Serbie pour au moins consolider leur place de deuxième du groupe 7, synonyme de barrages.

Samedi soir au Stade de France, les Bleus ont livré un match plein, avec de la suite dans les idées et un plan de jeu défini, soit à des années-lumière de celui proposé face aux Iles Féroé (1-0). Dominatrice de bout en bout, la troupe de Raymond Domenech n’a pourtant pas rempli son contrat : battre une formation roumaine largement à sa portée.

Décriés pour leur faible rendement offensif, les partenaires de Thierry Henry ont pourtant attaqué la rencontre par le bon bout. Epaulé par un Patrice Evra virevoltant dans son couloir gauche, un Yoann Gourcuff toujours aussi habile à trouver ses partenaires dans la surface adverse et un André Pierre-Gignac disponible, le capitaine des Bleus s’est illustré.

Escudé, la guigne

Dès la cinquième minute de jeu, c’est lui qui donne le « la » à ses partenaires mais sa frappe enroulée trouve les gants fermes de Coman. Une dizaine de minutes plus tard, le buteur du FC Barcelone reprend au second poteau un coup franc de Gourcuff. Cette fois encore, Coman est sur la trajectoire de la tête du Français et repousse celle-ci sur sa transversale (17e). Maudit les Bleus ? L’idée commence faire à son petit bout de chemin. Quand ce n’est pas la maladresse de Gourcuff (19e et 21e), c’est encore le portier roumain qui écoeure les attaquants tricolores, ce dernier repoussant avec autorité une demi-volée dans la surface de Gignac (27e).

Le chrono tourne et si le jeu alléchant des Bleus est positif, il ne représente en rien un gage de sécurité. Marica se charge de faire frissonner le camp tricolore juste avant la pause. Le buteur du VfB Stuttgart gagne son duel avec Julien Escudé aux 18 mètres avant de trouver en retrait Surdu. La reprise du droit de ce dernier flirte avec le poteau droit d’un Hugo Lloris battu (41e).

Henry a tout essayé

Lloris impuissant, Escudé à la peine. Cette image n’est finalement pas qu’un simple rappel à l’ordre pour la troupe de Domenech. Plutôt un signe prémonitoire. Car ce sont les mêmes rictus d’impuissance qui déforment le visage des deux intéressés lorsque le Sévillan coupe dans son propre but un centre d’Apostol… le tout sous les yeux du portier lyonnais (55e). Henry, qui venait quelques minutes plus tôt de donner l’avantage aux Bleus, peut s'interroger. Comment remporter un match qui peut vous échapper en quelques secondes ?

Le virevoltant Roman se charge de faire une petite piqûre de rappel après un slalom dévastateur magnifiquement stoppé par Lloris (64e). Les entrées de Ribéry (57e) et de Benzema (73e) ne suffisent pas à inverser la tendance. Même plus séduisante, la France ne parvient pas à forcer son destin. Une tête victorieuse d’Henry refusée pour hors-jeu (60e) se charge même de le rappeler un peu plus. La place de leader du groupe 7 semble désormais bien inaccessible au camp tricolore, 2e avec 14 points. Les barrages, eux , sont beaucoup plus palpables.

La rédaction - A.D. (RMC Sport)