Deschamps : « Dans le vif du sujet »

Le sélectionneur national et les Bleus abordent une semaine de préparation cruciale avant le déplacement en Finlande, vendredi, puis la réception de la Biélorussie, mardi. Deux rencontres éliminatoires déjà décisives en vue du Mondial 2014.

Didier, avez-vous conscience de l’importance des deux premiers matchs des éliminatoires à la Coupe du monde 2014 (Finlande vendredi, Biélorussie mardi) qui se profilent ?

On va d'abord penser au premier, vendredi. On n’a pas beaucoup de temps puisque 15 joueurs sur les 23 ont joué dimanche. Aujourd'hui, ce sera léger. Il ne restera que mercredi et jeudi pour travailler sur le terrain. On est dans le vif du sujet et l'objectif est de se qualifier pour la Coupe du monde au Brésil. Et ça commence par ce premier match. Toute notre énergie doit être focalisée sur ce match en Finlande. 

Avez-vous entendu les déclarations d’Andre Villas-Boas qui a sous-entendu qu’Hugo Lloris pourrait ne pas être titulaire à Tottenham ?

J’ai vu ce que son entraîneur a dit. Mais je ne veux pas commenter ses propos sinon ça fera des échos de l’autre côté de la Manche. En tant que sélectionneur et par rapport à Hugo, c’est vrai que ça m’a surpris. Il n’a pas joué ce week-end, il est concentré sur ces deux matches. J’espère que ça se passera normalement pour lui après.

S’il n’était pas titulaire à Tottenham, pourriez revoir la hiérarchie des gardiens ?

Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je ne vais pas me créer un problème que je n’espère pas avoir demain. Si ça se passe comme ça, ça méritera réflexion. Mais je ne veux pas que Hugo se mette dans cette configuration, même s’il n’a pas apprécié les déclarations. Vous connaissez tous la valeur de Hugo. Après ces deux matches, il trouvera un nouveau club avec un environnement différent. Je souhaite que tout se passe bien pour lui.

Après le match amical face à l’Uruguay, sentez-vous les joueurs plus excités par ces deux matches à enjeu ?

Ils ne sont pas excités. C’est surtout la joie de se retrouver. Je tiens à ce que chacun apprécie d’être là, au château, et que ce ne soit pas quelque chose d’acquis pour qui que ce soit. La plupart se connaissent. C’est bien d’avoir une vie de groupe sur ces dix jours ensemble.

« L’objectif est de finir premier »

Que pensez-vous du retour en forme d’Abou Diaby ?

C'est très bien qu'il ait mis ses problèmes physiques de côté. Il a enchaîné plusieurs matches dont le dernier où il a été très performant. C’est un joueur de haut niveau. Pour un sélectionneur, c'est une très bonne chose d'avoir Abou dans de telles dispositions. A lui de maintenir ce niveau de performance sur la longueur.

Peut-il redevenir incontournable en équipe de France ?

S’il est à son meilleur niveau et qu’il fait les mêmes performances que ce week-end, il va le devenir. Il a des qualités multiples de milieu de terrain moderne. Il est efficace dans la récupération avec une bonne orientation de jeu. Il est capable de faire des différences.

Karim Benzema et Olivier Giroud n’ont toujours pas marqué cette saison. Le regrettez-vous ?

Je ne suis pas inquiet. Ils n'ont pas enchaîné quatre ou cinq matches. Ils ont joué 90 minutes tous les deux. Karim n'a pas marqué mais il a fait marquer. Je ne vais pas parler de crise de confiance après un ou deux matches. Ce sont des buteurs et c’est toujours mieux qu’ils soient décisifs. Mais aujourd’hui, ce n’est pas un souci.

Quel portrait dressez-vous de la Finlande ?

Ce n’est pas une équipe défensive. Elle n'est pas regroupée derrière. Elle produit du jeu en partant de derrière. Elle joue en 4-3-3 avec des attaquants mobiles et des latéraux qui participent beaucoup à la phase offensive. C’est une bonne équipe avec des joueurs qui évoluent en Russie, en Suède, en Allemagne.

Allez-vous aborder ces qualifications en voulant adresser un message à l’Espagne ?

Je ne vais pas parler de l’Espagne. L’objectif est de se qualifier et finir premier. Je ne veux pas qu’on commence ces éliminatoires en se disant qu’on finira deuxième. Tout dépendra des matches mais aujourd’hui, ça ne sert à rien de parler de l’Espagne. On va y aller étape par étape.