Diaby s’est montré

Abou Diaby - -
D'ordinaire timide et réservé, du genre à regarder ses chaussettes, Abou Diaby a fixé le Cap. Le Gunner a dégainé. On l’a vu partout. Rare pour un joueur propulsé au très haut niveau du jour au lendemain, dans une Coupe du monde qui plus est. L'ancien Auxerrois était en défense pour soulager son "back four", au milieu de terrain dans un rôle de relayeur-ratisseur-relanceur à la Vieira et en attaque dans un courant continu étroit avec Nicolas Anelka et Franck Ribéry. Domenech a eu doublement le nez creux. Pas de Vieira dans la liste. A vrai dire, sur ce match-là, il n'y a pas photo. Diaby en a même profité pour distiller une roulette à la Zidane en seconde période, à l'heure où les Bleus boitaient.
Difficile de s'illustrer dans les 45 dernières minutes tant les petites fautes se sont succédées. Nicolas Lodeiro récolte d'ailleurs un deuxième carton pour un tampon sur Sagna. La Celeste joue à 10, les Bleus dominent, Diaby contrôle le milieu de terrain dans le petit périmètre. A droite, à gauche, dans l'axe, le joueur d'Arsenal joue même milieu offensif. L'art de la dernière passe, comme un besoin pour soulager un Gourcuff pourtant actif. Comme si ça ne suffisait pas, le Gunner obtient même le coup-franc de la dernière chance au milieu de trois Uruguayens alors qu'on joue depuis 91 minutes. La frappe d'Henry sera dégagée par Abreu.
Admirable d'abnégation, Diaby peut voir venir. S'il continue sur cette lancée, cette Coupe du monde sera la sienne. Et Arsène Wenger de se faire des cheveux blancs quant à son avenir proche…